Ce jeune congolais dont l’identité a été transformée par le service de renseignement Rwandais (RIB) à David Shukuru Mbuyi (pour des raisons qu’on ignore) a été abattu par 16 balles d’AK 47, selon le témoignage de son père. Ce qui prouve que c’était une exécution passionnelle, il s’agit d’un crime passionnel.
Imaginez-vous 16 coups de balles de 7,62×39 mm d’une pression de 3000 et 710 m/s de vitesse avec 1500 m de portée maximale tirées dans un corps d’un jeune garçon innocent de 25 ans (ou 22 ans) qui, vraisemblablement se retrouvait à moins de 50 mètres, voir 20 mètres de son tueur lorsqu’une seule balle tirée aurait suffi pour le neutraliser. Son tueur ressentait certainement le plaisir de le tuer! Il ne s’agit pas d’un affrontement mais, selon la police rwandaise, d’un jeune arrêté pour une infraction de droit commun qui aurait tenté de s’échapper.
On a tiré sur lui, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, encore tiré, entré tiré… Sans compter les balles ratées ! Ainsi 16 fois, ai-je compté avec eux, on a tiré sur un être humain inoffensif, ce qu’ailleurs on ne peut même pas faire sur le champ de bataille où, conformément aux règles de la guerre, la frappe mortelle doit être l’ultime recours, l’objectif étant, même dans des situations exceptionnelles, de protéger la vie car elle est sacrée.
Et nous avons une ambassade au Rwanda, nos autorités entretiennent des relations privilégiées avec Kigali mais on n’a même pas osé demander des comptes à ce pays. Je laisse tomber cette question, ce n’est pas le sujet ! Je vais tout simplement aider mes compatriotes à comprendre d’avantage les facteurs culturels, psychologiques, sociaux et moraux de cette exécution sommaire. Une telle tuerie peut s’expliquer par quatre choses :
- Le tueur est un malade mental qui sent du plaisir à tuer.
- Le tueur veut se venger d’un mal qu’on lui a fait (souvent l’assassinat d’un être cher)
- Le tueur est tout simplement haineux et veut qu’une race à laquelle appartient sa victime puisse disparaître. Il exprime ainsi cette haine par un crime passionnel
- Le tueur a été conditionné mentalement, psychologiquement, moralement, socialement et culturellement à tuer, mais aussi à tuer avec brutalité et passion.
Il faut avoir étudié profondément la société rwandaise dans toutes ses dimensions et sa diversité ethnique pour pouvoir comprendre et expliquer certains actes des rwandais. Ce n’est pas un hasard si ce pays a été transformé en cimetière pour sa propre population depuis l’époque poste coloniale et si les rwandais sont à la base des drames que connaît la région des Grands-Lacs depuis des décennies.
Outre les guerres expansionnistes des rois rwandais et les milices claniques d’avant la colonisation il y a les violences suite au «coup d’État de Rucunshu» de 1896, qualifiées du «premier génocide rwandais» avant qu’intervienne les massacres et génocides successifs depuis 1959 à nos jours. C’est le résultat d’une culture de la violence et la conséquence d’une société qui vu au rythme des mythes.
Alors que tuer est un interdit culturel universel ,sauf dans ces cas exceptionnels(guerres et légitime défense dans le respect des règles et de la coutume), ôter la vie d’un être humain est l’une des valeurs culturelles rwandaises. Les rwandais trouvent normal, évident et facile d’ôter la vie d’un homme plus que celle d’une bête. Un rwandais a de la peine à tuer une vache, mais pas un être humain. Il plaire facilement la mort d’une vache que celle d’un être humain qui parfois peut être son propre enfant. Allez-y comprendre ! Pour qu’un homme soit convaincu de tuer ou qu’il soit formaté à l’action de tuer il faut jouer et/ou l’analyser sur :
1.Le statut culturel, moral , psychologique et social de la victime, du tueur et de l’acte lui-même: Or pour ce cas ,il s’agit des gens qui sont nés et bercés dans la culture de la violence dont la manifestation est d’ôter la vie sans scrupule face à une victime congolaise probablement considérée, avec mépris , comme un être de seconde rang, une vie inutile.
C’est selon une certaine pensée mythique transmise de génération en génération par les «ibitekereezo», récits historiques du Rwanda, et les «ubwiiru» de la dynastie régnante au Rwanda ancien où les mythes de la stratification sociale et d’hégémonie avaient été fabriqués et enracinés dans la société rwandaise par l’ «intelligencia » de la cours royale.
2.Le statut moral de la situation : nous sommes dans une situation où la réputation de tuer facilement fait la fierté des rwandais. Ailleurs, lorsqu’on dit d’une société et d’une personne qu’elle sait où qu’elle aime tuer est un insulte grave. Dans la société rwandaise, c’est une fierté. On le revendique même. Je suis un Mushi, et chez nous, lorsque quelqu’un exagère avec des blagues tels que ceux des Barega et Babangubangu, culturement des «oncles», on lui dit : « Pour nous les Bashi, il n’y a pas des blagues. Car nos ‘oncles’ sont les rwandais et il n’existe pas des blagues chez eux, tu oses blaguer, c’est une balle dans la tête ». Bayomba yetu habatakake muchezo ! La «braguette» n’existe pas entre les Bashi et les rwandais, car ces derniers tuent facilement… C’est l’image véhiculée dans les sociétés voisines et dont on se sent fier !
Tous ces stéréotypes et mythes constituent en quelque sorte le patrimoine culturel immatériel d’une branche de la société rwandaise dont les membres font tout pour conserver. N’est-ce pas que le patrimoine culturel de toute société est censé être sauvegardé ? Pour se conformer à ces mythes, conserver la culture de la violence, inspirer la peur et imposer un sentiment d’infériorité ethnique/tribal le rwandais est prêts à tout, y compris vider tout un chargeur des munitions sur un bébé né.
Lorsque vous voyez le Président rwandais, Paul Kagame, revendiquer souvent publiquement l’assassinat de ses opposants et les massacres de ses concitoyens au Congo, il le fait pour lancer un message de fierté et dignité rwandaise mais aussi inspirer la peur. C’est ça un rwandais normal. Il veut qu’on le craigne, qu’on sache qu’il n’hésite pas à tuer… C’est sa façon d’imposer aux autres un sentiment d’infériorité !
Voilà pourquoi la majorité des crimes commis par les rwandais, y compris parfois entre eux, outre le fait de la terreur, la façon dont les crimes sont commis vise souvent à avilir leurs victimes et les communautés auxquelles elles appartiennent. Quelqu’un qui, par exemple, viole une maman devant son garçon adulte, une fille devant son père… Quelqu’un qui éventre une femme en ceinte devant son mari qu’il laisse, parfois, vivant. Ce sont des choses qui se passent au Kivu mais aussi qui se sont passés au Rwanda avec deux catégories des tueurs rwandais, les «Interahamwe» et les «Inkotanyi» !
Quelqu’un qui, après avoir violé une femme, tire des balles dans son vagin. C’est la même chose avec le fait de tirer plus de la moitié du chargeur sur un jeune innocent. Peut-être la première balle l’avait tué et/ou neutralisé mais les 15 autres n’ont servi qu’à décharger la haine sur un cadavre ou sur un homme mourant.
Lorsqu’il s’agit alors d’un congolais qui ose enfreindre les règles dans leur pays, le tuer est aussi un message lancé mais aussi un motif de fierté... Ainsi, jeter par exemple un sachet sur les routes propres du Rwanda pourrait valoir une «balle dans la tête» , à fortiori publier les vidéos à caractère pornographique des «pauvres» rwandaises, ce qui donne une image qu’un «sale» et «inférieur» congolais qui joue avec les corps des filles rwandaises et salue ainsi l’image d’un «peuple noble» qu’on veut vendre.
Et pourtant, en réalité, s’il faut classer les pays de la région en termes de taux de la prostitution, le Rwanda serait le premier dans la région, si pas le deuxième. Tellement les femmes rwandaises sont belles, et se disent ainsi qu’elles ne sont pas faites pour un seul homme sans oublier la culture de l’inceste encré dans cette société !
C’est aussi dans cette société que le sexe est utilisé comme une arme de guerre, tellement il n’a de valeur que lorsqu’il est au service de la communauté. Depuis les jeunes âges, dans plusieurs familles, selon une multitude des témoignages des femmes rwandaises, on les inculque la valeur de leur corps pour la société, on leur dit comment elles sont spéciales et admirées par des hommes d’ailleurs et qu’elles doivent se mettre en profit.
Alors pourquoi, je m’adresse aux rwandais, abattre nôtre compatriote comme un chien errant pour des motifs aussi bidons ? Je pari même que ce sont ces femmes rwandaises qui l’on initié dans cette pratique qualifiée de «prostitution», pourtant, dans une société qui a la culture de la prostitution. C’est aberrant !
Pourquoi toujours poignarder ceux qui vous tendent la main pour vivre en paix et en harmonie vous, chez vous ou ailleurs ? Cet enfant, selon le témoignage de son père appelé Messe Germain Kikuku, est né au Rwanda en 1998 car son père y était en refuge et y travaillait comme enseignant. La famille avait quitté le Rwanda pour s’installer au Canada.
L’enfant est venu au Rwanda où il a des amis pour ses vacances avant de commencer sa première année à l’université au Canada. La seule raison de sa présence au Rwanda jusqu’au moment de sa mort était le «confinement», ne pouvant pas quitter le pays. En tant que jeune de son âge c’est normal de s’éclater avec des filles de son âge avec, parfois des excès.
Est-ce pour cela qu’il faut l’abattre de 16 balles ?Combien des rwandais ont déjà tentés de s’évader dans vos locaux aussi sécurisées et combien ont-ils été abattus ? Même les génocidaires condamnés à mort n’ont jamais tenté de s’évader. Supposons qu’il a tenté de s’évader d’un cachot de la police. Est-ce pour autant il devrait être tué, en plus avec autant de passion ? C’est haineux, c’est inhumain et c’est révoltant.
Vous êtes tout simplement des sauvages! Ne peut s’étonner de cette attitude que celui qui ne connait ce pays, celui qui ne maîtrise pas ce peuple et ce régime barbare et ethno-fasciste. Voilà pourquoi j’ai le devoir de les faire connaître à mon peuple. Car il est nécessaire que tout le monde sache avec quel genre de pays et de régime nous avons «affaires».
À mes lecteurs qui veulent savoir plus sur cette culture sauvage de la société rwandaise, soyez patient pour la sortie prochainement d’un ouvrage intitulé: «Grand-Lacs: la politique déstabilisatrice du régime ethno-fasciste de Kigali ». Ce point particulier y est traité dans le premier chapitre intitulé : «Les mythes fondateurs du Rwanda et les fondements anthropologiques de la violence », sous-titre 2 : « La violence fondatrice du Rwanda et la culture de la violence ». Rendez-vous pris au moment opportun !
Sé Marcelin CIKWANINE
06 août 2020
Patriote-résistant
consciencecbm@gmail.com