La Chambre des députés délibérera lundi après-midi sur la demande du Premier ministre de reporter à sa séance plénière la séance au cours de laquelle le ministre des Infrastructures devait apporter des réponses aux problèmes identifiés dans le programme de biogaz.
Le ministre de l’Infrastructure devait comparaître devant la session plénière de la Chambre basse demain 8 février.
Cependant, il semble que la raison pour laquelle le Premier ministre a demandé la prolongation était que le nouveau ministre de l’Infrastructure et le ministre d’État du même ministère n’avaient pas prêté serment.
Le président Paul Kagame a nommé la semaine dernière Claver Gatete, le ministre sortant des Infrastructures, au poste de représentant permanent du Rwanda auprès des Nations Unies à New York.
En novembre 2019, le Parlement a adopté une résolution demandant au Premier ministre de réviser le programme national de biogaz après avoir constaté qu’il ne donnait pas les résultats escomptés.
Les législateurs ont pris la résolution en adoptant le rapport d’évaluation de la commission parlementaire des comptes publics sur la base du rapport 2017/2018 du vérificateur général sur les finances de l’État.
« Après avoir constaté que le programme de biogaz n’a pas été bien étudié et suivi correctement, ce qui a entraîné divers problèmes dans sa mise en œuvre, nous demandons que le programme soit révisé dans les trois mois afin qu’il atteigne les objectifs pour lesquels il a été conçu », lit-on dans le rapport. Résolution.
Le rapport de l’AG a souligné un certain nombre de préoccupations concernant le programme de biogaz qui pourraient menacer sa durabilité.
Ils comprenaient un taux élevé d’usines non opérationnelles, dans les onze districts où il a été mis en œuvre, 32 % ne fonctionnaient pas, ne laissant aux bénéficiaires d’autre choix que d’utiliser du bois de chauffage ou du charbon de bois comme combustible.
Le nombre de digesteurs de biogaz inopérants a augmenté.
Entre-temps, le rapport a également indiqué l’absence d’une base de données actualisée des usines de biogaz pour les bénéficiaires dans neuf districts. Ceux-ci comprenaient les districts de Kirehe, Nyamagabe, Nyabihu, Nyamasheke, Gasabo, Kayonza, Gicumbi, Rwamagana et Karongi.
En conséquence, il a souligné que l’état du programme dans ces districts n’a pu être confirmé, ce qui démontre un laxisme dans le suivi du projet de biogaz.
Selon le rapport 2019/2020 de l’Enquête sur les ménages au Rwanda produit par l’Institut national de la statistique du Rwanda (INSR), 77,7 % des ménages rwandais utilisaient du bois de chauffage comme combustible de cuisson, 17,5 % utilisaient du charbon de bois, tandis que 4,2 % utilisaient du gaz ou du biogaz.
Le Rwanda vise à réduire le taux de ménages rwandais utilisant du bois de chauffage pour cuisiner à 42 % d’ici 2024, alors que le pays cherche à adopter des solutions d’énergie de cuisson propre et à réduire les émissions de pollution atmosphérique des ménages, selon les données du ministère des Infrastructures.
Le biogaz était l’une des solutions d’énergie de cuisson propre qui devait aider à atteindre cet objectif.
Guylain SHEMA