Le Rwanda est un des pays les plus petits au monde. Un pays plus petit que la région Hauts-de-France, pour donner un exemple. Mais c’est un pays dont le destin tragique interpelle. C’est le pays où a eu lieu le dernier génocide du XXème siècle, en 1994.
Un génocide qui a eu lieu à la faveur d’une guerre civile, qui était aussi une guerre d’influence post guerre froide entre la France d’un côté, qui soutenait le régime en place, et les Etats-Unis, qui était aux côtés de l’opposition armée. Ce conflit sanglant a remodelé la géopolitique africaine. Dans sa dynamique, il a entraîné un changement de régime en République démocratique du Congo.
Voisin du Rwanda, ce grand pays possède (pour son grand malheur) des réserves immenses de cobalt, de diamant, de cuivre, de coltan, et j’en passe. Dans votre téléphone, il y a de manière quasi certaine des composants qui viennent de République démocratique du Congo.
Si l’on en croit mon invitée, Judi Rever, c’est parce qu’il a permis aux grandes compagnies internationales que Paul Kagame, le président du Rwanda, bénéficie d’une impunité en or massif. Alors que son armée et que son régime ont été mis en cause dans la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Judi Rever va à contre-courant d’un grand nombre d’analystes de la situation rwandaise, qui décrivent Paul Kagame comme un grand pacificateur et comme l’artisan des succès économiques de son pays, présenté comme le paradis des start-up et de l’innovation en Afrique. Elle vient de publier aux Editions Max Milo le livre Rwanda : l’éloge du sang, qui attaque, bille en tête, le numéro un rwandais.
Certaines thèses de Judi Rever sont controversées. Pour pouvoir vous faire une opinion bien informée, vous pouvez regarder cette édition de La grande H, l’émission historique du Média, présentée par Julien Théry :