La séance plénière de la Chambre des députés a adopté l’amendement de la loi déterminant les finances de l’État pour l’exercice 2021/2022, adoptant ainsi le budget national révisé de 4 440,6 milliards de Frw qui a été déposé par le gouvernement la semaine dernière.
Le budget approuvé le mardi 15 février implique une augmentation de 16,6% (633,6 milliards de Frw) par rapport aux 3 807 milliards de Frw du budget initial qui avait été adopté par le Parlement en juin 2021.
En ce qui concerne les sources de financement, on s’attend à ce que les recettes intérieures augmentent de 155 milliards de Frw, passant des 1 993 milliards de Frw initialement prévus dans le budget initial à 2 148 milliards de Frw.
Cela, selon le ministère des Finances et de la Planification économique, est attribué aux impôts et autres recettes supplémentaires attendus suite à la reprise des activités économiques [de l’impact du Covid-19].
Les recettes fiscales devraient augmenter de 42,4 milliards de Frw, soit 2,4 %, passant de 1 717,2 milliards de Frw prévus dans le budget initial à 1 759,6 milliards de Frw. Les recettes non fiscales augmenteront de 112,6 milliards de Frw ou 40,7 %, passant de 275,8 milliards de Frw à 388,2 milliards de Frw.
Les subventions devraient augmenter de 5,4 milliards de Frw, passant de 612,2 milliards de Frw dans le budget initial à 637,6 milliards de Frw.
Pour les prêts, ils devraient passer de 651,4 milliards de Frw à 1 469,7 milliards de Frw sur le compte d’ Euro bond ainsi que des ressources pour lutter contre les effets du Covid-19.
En ce qui concerne les dépenses en capital, le budget initial a été augmenté de 19 % (soit 262,4 milliards de Frw) à 1 655,7 milliards de Frw.
Certaines entités gouvernementales qui n’avaient pas été affectées dans le budget initial, se sont vu allouer des financements lors de la révision budgétaire. Il s’agit notamment de l’Office Rwandais de l’Energie Atomique (RAEB, du Ministre de l’Intérieur, de l’Ambassade du Rwanda – République Centrafricaine, et du Ministère de l’Unité Nationale et de l’Engagement Civique (MINUBUMWE). Le député Omar Munyaneza, président de la commission du budget national et du patrimoine, a déclaré que les membres de la commission ont trouvé rationnelles les raisons fournies par le ministre des finances et de la planification économique pour les allocations budgétaires aux différentes entités publiques. Les facteurs qui ont déterminé les allocations étaient principalement la collecte de fonds pour combler les écarts de salaires des fonctionnaires et l’intensification de la lutte contre l’impact de la pandémie de Covid-19, entre autres.
Sur le front des dépenses, le gouvernement prévoit que le budget de fonctionnement augmentera de 15,3 % (ou 371,2 milliards de Frw) de 2 413,7 milliards de Frw dans le budget initial à 2 784,9 milliards de Frw.
Le budget de développement a augmenté de 18,8 % (soit 262,4 milliards de Frw) pour atteindre 1 655,7 milliards de Frw contre 1 393,3 milliards de Frw dans le plan financier initial.
« Nous avons réalisé que le budget de développement a augmenté par rapport à celui de fonctionnement, ce qui est une indication de l’importance attachée aux projets qui améliorent les moyens de subsistance des populations », a déclaré Munyaneza.
Combler les lacunes de financement
Lors de l’analyse budgétaire de juin 2021, la Chambre des députés a identifié 173 déficits de financement urgents qui ont nécessité 311,2 milliards de francs rwandais au cours de l’exercice en cours.
Dans le budget qui a été adopté en juin de l’année dernière, seulement 41,4 milliards de Frw ont été alloués pour aider à combler 19 lacunes.
Munyaneza a déclaré que le ministre des Finances et de la Planification économique a indiqué aux membres du Comité du budget national et du patrimoine qu’il y avait des progrès dans la résolution des déficits de financement restants.
Il a souligné que la révision budgétaire avait entraîné l’allocation de 159 milliards de Frw pour combler 115 déficits de financement. Dans l’ensemble, les financements qui ont été fournis pour aider à combler les lacunes révélées par la Chambre des députés en juin de l’année dernière s’élèvent à 160 milliards de francs rwandais (couvrant 134 lacunes) . Cela représente 51,4 du financement total de 311,2 milliards de Frw qui a été nécessaire pour combler les 173 lacunes qui ont été indiquées.
Munyaneza a déclaré que les 39 lacunes restantes devraient être comblées au cours du prochain exercice 2022/2023 et du cadre de dépenses à moyen terme (CDMT).
Guylain SHEMA