Rusesabagina, grande cible de KAGAME ?

Kigali s’ouvre en appel le procès des comparses de Rusesabagina. Ce dernier s’étant déporté dudit procès.

Le média rwandais igihe.com est revenu sur plusieurs détails mais dans d’autres cieux on parle d’un acharnement politique entre le pouvoir de Paul KAGAME et quelques hutu de haute-tête.

Loin de nous l’idée de reprendre les charges établies contre lui et ses co-accusés encore moins les peines prononcées en première instance. Non, ce serait redondant.

Nous allons évoquer sinon dénoncer le « deux poids deux mesures » du traitement médiatique de l’affaire Rusesabagina.

Par la diversité des moyens et vecteurs, la pluralité des enjeux et des acteurs, le champ médiatique est de plus en plus le théâtre de rivalités de pouvoirs dont l’intérêt est l’instrumentalisation de l’autre dans tous les domaines.

Dans le monde actuel, les médias jouent un rôle éminent car ils constituent un espace public. Ils définissent, persuadent et formatent.

Il ne faut pas sous-estimer sa capacité de manipulation des faits, la désinformation voire la propagande de certains journalistes ou même des médias.

Les médias ont bouleversé l’univers de l’information et de la communication. Et les répercussions de cette mutation ne sont pas aussi claires qu’on pourrait le croire.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir été choqué par le fait de minorer sinon occulter les actes terroristes de Rusesabagina.

Et le silence coupable sur le sort des victimes innocentes.

Le contraste entre les soi-disant « défenseurs des droits de l’homme » qui vantaient à satiété les mérites de Rusesabagina et le mêmes qui ne pifaient pas un mot ou de manière assez superficielle sur son engagement terroriste est consternant.

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Les soutiens de Rusesabagina ont développé une stratégie de communication pour imposer une vision erronée de l’affaire et sa signification.

Ils ont mis en avant des thématiques spécifiques pour convaincre l’opinion publique. Peine perdue.

L’inflation médiatique sur « hôtel Rwanda et son héros » et très peu sur ses actes terroristes, par ailleurs assumés par l’intéressé, est tout simplement insupportable.

Cette sollicitude dont a bénéficié Rusesabagina est suspecte à tous égards et idéologiquement partisane sinon intéressée financièrement.

La ligne de démarcation de la corruption devient floue.

Cette liberté de presse avec une pratique ou s’entremêlent des logiques culturelles, d’intermédiaires, de courtage, de quémandage, de cadeaux intéressés sur fond d’affairisme jette un discrédit sur ces journalistes et le produit de leur travail.

L’intérêt croissant des politiques, diplomates, lobbyistes, ONGs, opérateurs économiques pour les médias et le désir de les manipuler pour servir des intérêts partisans ont poussés certains médias et journalistes à réaliser le parti qu’ils pouvaient tirer de leur position professionnelle et remplir le porte-monnaie.

Alors certains groupuscules portent atteinte aux valeurs démocratiques en disséminant de la désinformation et la propagande au nom de la liberté d’expression et de la presse.

Les médias qui tiennent encore à la déontologie semblent lutter sans efficacité contre le phénomène de « fake news » et les réseaux sociaux.

La prolifération des fausses nouvelles en ligne ou dans les journaux expose les consommateurs aux publications trompeuses dont la montée modifie inexorablement les comportements des acteurs politiques, diplomatiques et économiques.

Les journalistes jouissent des droits et privilèges qui leur garantissent la liberté de créer des organes d’information, de se déplacer en public pour recueillir des faits et des opinions, de les diffuser voire d’exiger des comptes.

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En contrepartie, ils devraient travailler en se conformant aux normes déontologiques fondées sur l’objectivité, l’indépendance et le sens de responsabilité.

Ils ont cherché à consacrer l’impunité de Rusesabagina.

Il y en a qui ne savent pas ou qui se détournent encore de la réalité Rwandaise.

Rusesabagina devrait s’en prendre à ses mauvais conseillers.

Toutes les personnes citées, familles proches des suspects dans le génocide rwandais de 1994 au Rwanda sont toujours dans le viseur du gouvernement KAGAME.

Guylain SHEMA

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