RD Congo: Martin Fayulu demande aux Congolais de refuser la présence des policiers Rwandais à Goma

Le coordonnateur de la coalition LAMUKA est monté au créneau ce jeudi 16 décembre 2021 pour fustiger une possible entrée des policiers Rwandais sur le sol congolais via la ville de Goma au Nord-Kivu.  Martin Fayulu Madidi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, demande à la population congolaise de s’opposer à une quelconque entrée de la Police du Rwanda en République démocratique du Congo.  Par ailleurs, celui qui se considère toujours comme le président élu au terme de la présidentielle de décembre 2018, annonce qu’il s’adressera à la Nation congolaise le 30 décembre prochain. 

“En attendant mon adresse à la nation le 30 décembre prochain, je demande au peuple congolais de refuser la présence des policiers rwandais à Goma”, a indiqué Martin Fayulu via Twitter.  Pour le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), la présence des policiers du pays de Paul Kagame sur le sol congolais viole la souveraineté de la RDC. “Cette présence, comme celle de l’armée ougandaise, viole la souveraineté de notre pays et tend à officialiser sa balkanisation”, conclut Martin Fayulu Madidi. Pour rappel, le 13 décembre dernier la Police du Rwanda s’était dite disposée à installer une base opérationnelle dans la ville de Goma pour lutter contre le terrorisme.

« Le protocole d’accord que nous allons signer montre notre intention commune d’explorer des arrangements des institutions policières. Conformément aux résolutions de la 23e Assemblée générale de l’EAPCCO tenue à Kinshasa, la police rwandaise est prête à travailler avec la police de la RDC et d’autres institutions policières régionales pour établir une unité opérationnelle conjointe à Goma afin de collecter des informations sur les activités terroristes dans la région. La lutte contre l’extrémisme violent est une bataille complexe qu’aucun pays ne peut vaincre à lui seul », avait déclaré le général Dan Munyunza, Inspecteur Général de la Police Rwandaise. Il avait justifié cette volonté notamment par la montée de la criminalité transfrontalière, la menace djihadiste qui gangrène le Nord-Kivu, celle des rebelles FDLR qui rodent autour du Parc National des Virunga, ou encore le trafic de drogue et la contrebande

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Jephté Kitsita