Au Congo, la justice militaire poursuit ses investigations pour faire la lumière sur l’affaire du général Delphin Kayimbi, le chef des renseignements militaires retrouvé mort chez-lui à la fin du mois de février dernier. Pendant ce temps, la veuve du général se plaint et parle de harcèlement.
De notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda-Muzembe
Après avoir été entendue dans les jours qui ont suivi le décès de son époux, Nkoyi Okale Brenda, veuve Kahimbi, a reçu, il y a quelques jours, une visite des officiers militaires qui enquêtent sur la mort brusque du général. A cette occasion, elle a été invitée à se présenter, vendredi dernier, devant ces enquêteurs. Ne pouvant se déplacer pour cause de maladie, elle s’est fait représenter par ses avocats. Selon Me Charlène Yangazo, l’invitation a été reportée au lundi 10 aout. Mais, à en croire l’avocate de la Fondation Bill Clinton pour la Paix, la veuve a des appréhensions.
« Traces de strangulation »
Au mois de juin, un de ses neveux a été placé en détention. Puis, début juillet, le pasteur de la famille a été arrêté. Aucun des deux n’a encore été relâché. Et voici qu’entre temps, le jeune frère de la veuve est brusquement décédé. Sa famille soupçonne un empoisonnement. Pour Nkoyi Okale Brenda, ces événements relèvent d’un harcèlement dont elle serait la cible. Elle sollicite une protection du gouvernement. De cette affaire, les enquêteurs désignés ne soufflent mot sur l’avancement des investigations. Mais début mars, le président Félix-Antoine Tshisekedi avait parlé de « traces de strangulation » sur le corps du défunt. Et depuis, des questions restent en suspens quant aux causes du décès du général.
RFI