Attanasio, 43 ans, est mort à l’hôpital après que le convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies dans lequel il voyageait est attaqué près de Goma, selon un communiqué du ministère italien des affaires étrangères.
La police congolaise a annoncé mardi avoir arrêté dans l’est du pays des auteurs présumés de l’attaque dans laquelle l’ambassadeur italien Luca Attanasio a été tué le 22 février 2021.
L’homme soupçonné d’avoir tiré sur l’ambassadeur, répondant au nom de Aspirant « est en fuite ». Mais « ici il y a Bahati et le second du groupe est Balume », a-t’ il ajouté.
« Monsieur le gouverneur, je vous présente trois groupes de criminels qui ont endeuillé la ville de Goma. Parmi eux, le groupe qui a attaqué le convoi de l’ambassadeur » d’Italie, a déclaré le commandant de la police de la province du Nord-Kivu, le général Aba Van Ang, lors d’une cérémonie à Goma, son chef-lieu, filmée par quelques journalistes.
« Nous savons où se trouve Aspirant, nous espérons le retrouver », a ajouté le chef de la police. Quand « Aspirant » a tiré sur l’ambassadeur, « ils ont beaucoup regretté », car les malfaiteurs avaient l’intention de kidnapper le diplomate et de demander un million de dollars pour sa libération, a-t-il précisé.
Luca Attanasio, 43 ans, circulait lundi 22 février dans la province du Nord-Kivu (Est), près de la frontière avec le Rwanda, à bord d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM), lorsque celui-ci a été pris dans une embuscade.
L’ambassadeur, son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, 30 ans, et un chauffeur congolais du PAM, Mustafa Baguma Milambo, 56 ans,ont été tués par balles.
Tout en rappelant que sa veuve, Zakia Seddiki, avait déclaré ceux-ci : “Luca a été trahi par quelqu’un qui nous est proche, proche de notre famille. Quelqu’un qui connaissait ses déplacements a parlé, l’a vendu et l’a trahi”, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.
Les circonstances de la fusillade devront être éclaircies par les enquêtes du PAM et de l’ONU à qui le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio, a demandé “le plus rapidement possible, des réponses claires et exhaustives”. Le parquet de Rome a ouvert de son côté une enquête pour “séquestration de personnes à des fins terroristes”, selon la presse italienne.
Guylain SHEMA