Police Rwandaise et UPDF au Kivu, Félix Tshilombo désemparé face aux enjeux régionaux

« Quand tu demandes à ton sorcier de donner le biberon à ton bébé, n’aies pas peur du prix d’une parcelle au cimetière » John Tsongo. Avec le contrôle de Goma et Bukavu par le Rwanda, l’Ituri et le grand Nord par l’Ouganda, l’on est revenu à la situation de départ de 1998 et le peuple congolais à justement de quoi s’inquiéter. La ville de Goma est désormais considérée comme perdue et toute la partie de l’Est du pays. Félix essaie de s’accrocher à un train qui avance à toute vitesse et qu’il ne peut pas contrôler. Les dirigeants Congolais ont engagé la Rd Congo dans des accords secrets ou, mieux controversés (marchandés) par les étrangers. Malgré les conflits apparents entre Museveni et Paul Kagame, ils partagent le même objectif dans l’Est de la RDC. Ils considèrent l’Est comme « Espace vie ». Ceci explique les prétextes que les deux pays avancent à chaque entrée au sol congolais. Ainsi, le Kivu et l’Ituri sont entré dans une « Guerre de la formation des Etats et d’un système régional des Etats ».

Au regard de l’évolution des événements en République démocratique du Congo, mais surtout au regard des promesses faites au peuple Congolais, le président Tshilombo et son gouvernement ont la peine de se déterminer et non pas la solution au problème qui gangrène le Congo Kinshasa. N’ayant pas non plus une vision pour la RDC, durant les trois ans passés, les résultats de leur programme ou quinquennat répondent aux attentes des étrangers. Le gouvernement Congolais expérimenté en « gouvernance des cimetières », cède le bouclier du royaume des agneaux aux loups et lions affamés issus du désert au relief très inégal, où l’on situe l’école internationale de l’assassinat avec une spécialisation en fossoyage et d’enterrement d’agneaux innocents… Le diable en matériaux durables qui, partout cherche à te ravir les terres de tes ancêtres. Le Satan-pilleur d’à côté, qui racle le sous-sol congolais pour construire son pays. Et selon le diplomate Rwandais en RDC, Vincent KAREGA, il avait estimé que l’AFDL devenu PPRD ou FCC, le RCD et le MLC devraient être les premiers responsables des massacres à l’Est de la RDC et donc les premiers à être jugé.

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Le Président Félix TSISEKEDI désemparé

A quel jeu se livre Fatshi Béton à l’Est de la République démocratique du Congo ? La réponse est simple : A l’heure actuelle, le président Tshisekedi vient de céder le bouclier aux fossoyeurs enterreurs de son peuple. Les accords bilatéraux signés le 21 avril 2021 entre le gouvernement Congolais et le Kenya, le Rwanda et la RDC le 16 février 2021, le contrôle de l’aéroport de Goma par le Rwanda, l’entrée forcée de l’Ouganda (UPDF) dans le grand Nord et l’Ituri il y a trois semaines et la disposition de la police Rwandaise pour établir une base opérationnelle à Goma s’annoncent où sont des signes précurseurs et l’obligation de ne pas se tromper d’enjeux et de la vision pour le Kivu. Les troupes ougandaises (Opération SHUJAA) en RDC ont pris l’espace (Beni-Ituri) dans l’étau des enjeux pétroliers et géopolitiques qui sont en train d’orienter forcément le « Graben Albertine » vers la mer rouge et ce, au moyen de deux pipelines. Le premier relie Lamu (Port du Kenya) et le sud Soudan via Islolo et Nakokek. Le second pipeline envisagé va relier le port de Mombasa (Kenya) au Graben Albertine ou la vallée de la Semliki, riche en pétrole que convoitent les multinationales occidentales (américaines, Israéliennes, françaises, canadiennes, anglaises) qui utilisent Museveni et Paul Kagame. C’est la raison même de lancement des travaux d’asphaltage des routes Kasindi-Butembo-Bunagana-Goma juin 2021. Dans cette vision, le président Tshilombo est un petit acteur qui se voit imposer des traités ou des accords bilatéraux pour tromper la vigilance du peuple Congolais.

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Au lieu que le peuple Congolais attende de la présidence une prise de position forte et engagée contre les ennemis du Congo, de ça, on a plutôt l’impression d’être en face d’une complicité tacite, voire ouverte au sommet de l’Etat. Le gouvernement Congolais qui tète aux mamelles du Rwanda et de l’Ouganda voit la situation s’empirer et laisse faire par peur d’offenser ceux qui l’ont mis au pouvoir et qui le protègent.

La République démocratique du Congo est-elle au bord de l’éclatement ?

Le gouvernement Fashi n’est pas en mesure de rétablir son autorité dans l’Est ou dans les zones déclarées sinistrées (anciens territoires jadis occupés par le RCD). Le Rwanda et l’Ouganda continuent à contrôler le Kivu sans la moindre condamnation de la part de la communauté internationale. Un autre facteur important dans la distribution des cartes politiques dans l’Est du Congo est l’agissement de Kagame et Museveni par des intermédiaires (alliés) réunis dans le gouvernement « d’union sacrée » et le FCC. Le nombre élevé d’acteurs étatiques et la présence des alliés de Kampala et Kigali complique davantage toute tentative de la stabilité de l’Est du pays. Le peuple congolais, surtout de l’Est du pays est pris en otage par un processus qui donne beaucoup de force aux pays envahisseurs et renforce en fait la partition du pays. Avec le président Tshisekedi, les anciens groupes rebelles parrainés par Kigali dont l’UDPS est allié de longue date s’accrochent et constituent une menace sérieuse pour la nation congolaise et une nouvelle entrave aux élections prévues en 2023. Mais avec qui ?

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Le peuple Congolais doit apprendre à pratiquer « la discipline de faire certains sacrifices au profit de la liberté durable ». Mieux vaut vivre sans être décimé au lieu de se focaliser et de miser sur les avantages éphémères.

L’alternative

On ne peut pas avoir un demain meilleur si on reste esclave d’hier. Il est temps de changer le leadership Congolais et pousser les limites. Devenons le changement que nous désirons pour la RDC, notre beau pays.

Pour pallier au problème qui gangrène la RDC, la solution est la démission du président Félix TSHISEKEDI pour remettre le compteur à zéro. Il faudra envisager aussi :

  • Le retrait total de la mission de maintien de la paix en RDC ;
  • L’instauration de la justice transitionnelle, mais par où commencer ?
  • La révision de la constitution congolaise ;
  • L’organisation des consultations sur les réformes électorales en débattant surtout sur les 7 conditions à défaut pour que les élections ne soient NULLES ;
  • La réforme de l’armée Congolaise infiltrée par l’ennemi. L’histoire de la République démocratique du Congo a déjà montré qu’une armée dont les hommes sont sous-équipés et sous-payés est le plus sûr moyen d’aboutir à l’insécurité. Elle représente un danger pour la sécurité de la population. Le succès de la réforme des systèmes de sécurité exige un soutien financier accru ainsi que l’amélioration de l’efficacité de la gouvernance à travers une lutte vigoureuse contre la corruption et les détournements de fonds publics au sein du système de sécurité.

Par Amani SANGARA NTALE