L’après midi du vendredi 24 Avril 2020 une embuscade contre les éco-gardes de l’ICCN a été signalée en Parc national de Virunga PNVi, près à Rumangabo, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, durant laquelle l’Institut Congolais de Conservation de la Nature a perdu 13 éléments de l’unité “QRF” dont les noms suivent :
1; Ruphin (Chauffeur) ; 2; Jeannot Isse Commandant compagnie ; 3; Kalondero Moïse; 4; Héritier Ntahobari; 5; Jean-Louis ; 6; Junior Fazil; 7; Jacques Muhindo Katembo; 8; Aruari Bihira Lumumba; 9; Abedi Iyalo Kadhafi ; 10; Mugisho Kulondwa; 11; Jules Kambale Teremuka; 12; Badi Mukandala Djamali; 13; Joseph Kasole Janvier.
Il faut noter qu’on dénombre, 5 civils, à côté de ces gardes parc, qui, avaient perdu également la vie dans cette embuscade attribuée aux présumés rebelles Rwandais “FDLR” oeuvrant dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Au côté des morts, la Convention pour le Respect des Droits Humains, (CRDH) avait identifié 3 blessés graves dans le rang des éco-gardes dont Monsieur Machozi Muhindo Urbain, Kanane Heshima et Kakuru Kitoko Jean.
Ce qui ressort de l’Enquête menée par la CRDH
D’après les enquêtes menées par la CRDH pour comprendre le nœud de l’incident, il a été constaté que le problème réside au niveau de la politique de la gestion des parcs de 2 pays (Rwanda-RDC). Les espèces “Gorilles” qui sont de deux côtés sont à la base du conflit entre les deux pays précités.
Donc, le République Rwandaise se trouve dans les difficultés au niveau de la conservation dans le secteur du “tourisme”. Les touristes préfèrent visiter le Parc National de Virunga (PNVi) situé en République Démocratique du Congo que le Parc de Kagera qui est au Rwanda d’où la nécessité pour le Rwanda de déstabiliser les ” Sites touristiques du PNVi” et cela pour causer une baisse des touristes du côté congolais.
La CRDH durant ses enquêtes a constaté qu’avec la politique du Directeur de Parc National de Virunga, Emmanuel DÉMERAUDE, qui, a créé une unité spéciale des éco gardes, Q.R.F.(Quick Réaction Force), pouvant remettre de l’ordre dans ce secteur. Avec cette unité le Rwanda se trouve dans l’impossibilité d’opérer dans le PNVi qui aujourd’hui serait bien surveillé par la nouvelle unité.
Ce qui justifie la présence de l’armée Rwandaise sur le sol congolais
En lisant notre article précédent publié le 24 Avril 2020 dans le quel nous avions dénoncé l’embuscade tendue contre le convoi des éco-gardes à Rumangabo précisément à “Mahura” non loin du village “Buvunga”, nous avions fait allusion à la présence des éléments de l’armée Rwandaise sur le sol congolais, venus du Territoire de Nyiragogo en Province du Nord-Kivu passant par ” Mikeno” dans le secteur Est du PNVi. D’après nos sources qui ont préféré garder l’anonymat, cette entrée frauduleuse des éléments de l’armée régulière Rwandaise sur le sol congolais a pour but de s’attaquer à la force spéciale des eco-gardes de PNVi. Ces éléments de l’armée Rwandaise opèrent sous la bénédiction de certains éléments de l’armée Congolaise FARDC.
Pour nous en convaincre, l’année 2018, lorsque les deux touristes britanniques ont été enlevés à Kibumba, précisément à Ruhunda par les inconnus à plus au moins 300 mètres d’une position militaire d’un régiment FARDC basé à Kamulima, où l’eco-garde Rachel avait été lâchement abattu par ces inciviques, le PNVi avait suspendu “le tourisme” momentanément et c’est le Rwanda qui était à ce moment là, bénéficiaire de toutes les visites des touristes. Vu que la QRF a réussi à remettre de l’ordre dans le secteur Sud et Centre de PNVi, les ennemis de la RDC à l’occurrence le Rwanda, veulent en finir avec la dite unité spéciale de la PNVi qui constitue pour eux un blocage sérieux.
C’est pourquoi, cette embuscade a été tendue uniquement aux eco-gardes de la QRF alors que d’autres véhicules y passaient paisiblement (véhicules Virunga énergie, Virunga développement et Virunga fondation). Ceci prouve en suffisance que les rebelles Rwandais du groupe FDLR ne sont pas responsables de cette embuscade sanglante du 24 avril 2020. Ainsi donc, la CRDH exige les enquêtes indépendantes, sérieuses, et crédibles pour enlever les zones d’ombres dans cette affaire surtout que ce n’est pas la première attaque enregistrée contre les éco-gardes sur le sol congolais.
Cellule de Communication CRDH/ Jean Luc Kapanza