Une réponse militaire ferme à toute provocation constitue l’une des conditions pour régler définitivement le problème M23, a déclaré mercredi 1er juin à Goma au Nord-Kivu, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita.
« Avec nos partenaires de l’armée congolaise, nous sommes parvenus à ramener un calme très relatif dans les deux territoires. Mais nos efforts doivent se poursuivre pour régler le problème M23 une bonne fois pour toute. Cela passe par : 1) Une réponse militaire ferme à toute provocation ou attaque », a-t-elle affirmé, lors de la conférence de l’ONU.
Mme Bintou Keita a ajouté deux autres conditions concernant la situation des terroristes du M23 : un engagement politique de bonne foi et une opérationnalisation du Programme désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), province par province.
« Une réponse politique où chacun s’engage de bonne foi. Les pays de la région ont créé eux-mêmes des mécanismes, notamment le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi chargé de surveiller et de mener des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands Lacs. C’est la collaboration et la transparence qui doivent prévaloir. 3) Une réponse opérationnelle enfin. La réémergence du M23 nous rappelle douloureusement l’urgence absolue de lancer l’opérationnalisation du Programme DDRCS province par province », a poursuivi la cheffe de la MONUSCO.
De nouveaux combats ont opposé les Forces armées de la RDC (FARDC) et les terroristes du M23 sur plusieurs fronts dans la localité de Kibumba et le groupement de Buhumba, dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu.
Lors de ces attaques, la MONUSCO a utilisé tous ses moyens, y compris ses hélicoptères, pour riposter aux attaques lancées contre elle et soutenir l’armée congolaise, fait savoir Mme Keita.
« Elle [MONUSCO] continuera à le faire, en plaçant toujours la protection des civils au cœur de sa stratégie, mais avec la plus grande détermination, dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a-t-elle assuré.
Guylain SHEMA