Les enseignants et cadres universitaires en RDC suivent une formation de 5 jours sur le fonctionnement du système LMD. Les informations relayées dans un média africain (Tasse de paix) démontrent un échec à l’avance, quelques jours avant la rentrée académique 2022.
La formation des enseignants des universités, a débuté à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu depuis lundi, 03 janvier 202. Les travaux de capacitation des enseignants se déroulent dans des sites choisis par la conférence des Chefs d’établissements ; (UNIGOM, ISC, ISDR GL, UCS et l’ISG. Tous les participants doivent payer de leur propre poche une somme de 30 dollars américains soit soixante mille francs congolais, une sorte de rançon pour les uns.
Une pression ?
Le président de la conférence des chefs d’établissements supérieurs au Nord-Kivu a affirmé que l’enseignant qui n’aura pas suivi la formation au système LMD n’aura pas de charge horaire.
Le professeur Muhindo Mughanda a même souligné que ceux qui ne prendront pas part à la formation courent également le risque d’être désactivés de la liste des agents.
Pourtant, la participation à la formation est conditionnée par le paiement des frais susmentionnés dans les lignes précédentes.
Le système Licence, Master et Doctorat (LMD) sera d’application, dès l’année académique 2021-2022, dans tous Ies établissements tant publics que privés de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) en RDC.
Cette recommandation est contenue dans l’instruction académique publiée le 7 décembre par le ministre de tutelle, Muhindo Nzangi.
La conférence des chefs d’établissements supérieurs en province du Nord-Kivu organise du 3 au 8 janvier 2022 une formation des enseignants, professeurs, chefs des travaux et assistants, au système LMD.
Ce, après une capacitation des formateurs par des experts en vue d’une implantation bien aplanie du système LMD.
La formation porte notamment sur les notions générales sur le système LMD, les caractéristiques, avantages, défis et la méthodologie.
L’objectif est de permettre aux enseignants de s’adapter au nouveau système. Ils seront, à l’issue de la formation, à mesure d’enseigner autrement, évaluer autrement et permettre aux apprenants d’étudier autrement.
Pendant ce temps, cette formation aussi nécessaire qu’elle soit suscité beaucoup de controverses sur le plan organisationnel.
En effet, les enseignants ont été contraints de payer les frais de participation élevés à 30 dollars américains par individu. Si la somme ne paraît pas exorbitante, le contexte de la formation qui est une initiative du ministère de l’enseignement supérieur et universitaire amène les enseignants à dénoncer ce qu’ils qualifient d’une rançon. Pour eux, le gouvernement devait prendre en charge cette formation. Dans le cas contraire chaque institution, publique ou privée, prendrait la charge des frais de participation de ses agents à la formation.
Le système LMD a été consacré par Ia Loi-Cadre du 11 février 2014 de l’enseignement national et adopté par les États généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire.
Dans le système LMD, le volume horaire total d’une Unité d’Enseignement (cours) se répartit en CMI (cours magistral interactif ou le face-à-face enseignant-étudiant), TP, TD et TPE (travail personnel de l’étudiant).
Guylain SHEMA
