Le sort du Burundi and du Sud Soudan est désormais entre les mains du Conseil des ministres de l’EAC

Par Diane Uwimana

Le Burundi face aux risques d’expulsion de la Communauté Est-Africaine. Certains parlementaires burundais de l’Assemblée législative de la Communauté Est-Africaine s’inscrivent en faux contre la résolution adoptée par cet organe pour non-paiement des contributions annuelles. Elles sont évaluées à environ 15 millions de dollars américains, il s’agit des arriérés de plus de deux ans.

Membre de l’EAC depuis le mois de juillet 2007, le Burundi se retrouve aujourd’hui devant le risque d’une expulsion des Etats membres de cet organe. C’est ce que demande l’Assemblée législative de la Communauté Est-Africaine. Une motion a d’ailleurs été envoyée au Conseil des ministres de l’EAC.

L’Honorable Mo-Mamo Karerwa, vice-présidente de l’équipe des députés burundais de l’EALA, sans toutefois vouloir entrer en détails, confie que selon l’article 147 du traité établissant l’EAC, ces députées de l’EALA n’ont aucun droit de prendre une telle résolution. « Ce pouvoir appartient au sommet des chefs d’Etats membres de cette communauté», indique Pierre-Claver Rurakamvye, un autre parlementaire burundais à l’EALA, contacté.

Soulignons que l’Assemblée législative de la Communauté Est-Africaine a aussi pris cette résolution à l’endroit du Sud Soudan. Ce pays est aussi mis en cause pour les contributions annuelles non encore payées. Djouba doit à l’EAC une somme de 28,7 millions de dollars américains.

Le sort de ces deux pays est désormais entre les mains du Conseil des ministres de l’EAC et ce dernier devra d’abord statuer de recommander cette expulsion au sommet des chefs d’Etats de l’EAC.

Signalons que l’année budgétaire de l’EAC s’est terminée avec le mois de juin, les prévisions étaient évaluées à plus de 111 millions de dollars américains. La contribution annuelle pour chaque Etat membre est de 8 millions de dollars américains.

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