Mali / Cédéao : comment le président Embaló a malmené Ouattara et Condé lors du sommet de jeudi. Les présidents de la Cédéao ont tenu jeudi un sommet extraordinaire après le coup d’Etat au Mali. Cette réunion virtuelle, qui a réuni la quasi-totalité des chefs d’Etat de la sous-région, a demandé à la junte de rétablir le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et annoncé des sanctions.
Selon les informations, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, fraîchement porté à la tête de son pays, n’a pas du tout été tendre avec ses pairs de la sous-région lors de ce sommet extraordinaire.
Pour le président Umaro Sissoco Embaló, la condamnation du coup d’Etat au Mali est légitime, mais la Cédéao devrait adopter la même attitude pour « tous les coups d’État » sans exception.
Pour le chef d’Etat Embaló, « les troisièmes mandats » étaient également des coups d’État car ils violent la constitution de ces pays et la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cédéao.
Si l’on doit condamner les militaires à l’origine du putsch, la conférence devrait aussi condamner les pairs qui souhaitent faire un 3e mandat, a-t-il martelé.
En effet, depuis la chute d’IBK, les présidents ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé qui se positionnent pour briguer un 3e mandat dans leur pays respectif apportent ouvertement leur soutien au déchu. Ils seraient instigateurs, selon plusieurs sources, de la position dure de la Cédéao envers le Mali. La crainte d’un soulèvement populaire dans leur pays face à leur velléité de 3e mandat motiverait cette position.
Touché par la verve du jeune président, Alassane Ouattara aurait appelé le président Umaro ‘fiston’. Ce dernier aurait répondu sèchement en déclarant qu’il n’y a pas de ‘fiston’ ici, il n’y a pas de petit pays ici.
Il n’a pas hésité à prévenir ses pairs qu’il serait illusoire de rétablir IBK au pouvoir après sa démission publique et la dissolution du Gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Au lieu de sanctionner, il a convié ses pairs à accompagner le peuple malien pour une sortie de crise pacifique. Une position appréciée par les autres chefs d’Etat présents