KIGALI: Micomyiza est accusé d’avoir dirigé une milice et d’avoir mutilé, assassiné et violé pendant le génocide de 1994

Le suspect de génocide Jean-Paul Micomyiza, 49 ans, est finalement arrivé à Kigali, au Rwanda, mercredi 27 avril, après avoir été extradé par la Suède. 

Le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPPA), Faustin Nkusi, a publié une déclaration félicitant les autorités judiciaires suédoises pour cette décision.

Au début du mois, le gouvernement suédois a donné son feu vert à l’extradition de Micomyiza vers le Rwanda où il est accusé d’avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi.

Cela s’est produit trois  mois après qu’un haut tribunal suédois,  le 21 décembre 2021, n’a trouvé aucune raison pour laquelle le Rwandais arrêté dans le pays nordique en 2020 ne devrait pas être extradé vers Kigali où il est recherché pour les crimes qu’il aurait commis lors du génocide de 1994.

À l’époque, des reportages dans les médias suédois indiquent que le gouvernement du pays nordique a décidé d’accéder à la demande d’extradition de Micomyiza de Kigali le 31 mars.

Micomyiza est accusé d’avoir dirigé une milice et d’avoir mutilé, assassiné et violé pendant le génocide de 1994.

Il a été arrêté le 17 novembre 2020.

En décembre 2021, des rapports en provenance de Suède indiquaient que la Cour suprême n’y voyait aucun obstacle juridique à l’extradition de Micomyiza vers le Rwanda.

Ses avocats, Thomas Bodström et Hanna Larsson Rampe se sont opposés à la décision du tribunal, affirmant que le système judiciaire rwandais présentait de graves lacunes, une affirmation avancée par la plupart des défenseurs des meurtriers de masse présumés ailleurs.

Le suspect vit à Göteborg, une grande ville de Suède située au large de la rivière Göta Älv sur la côte ouest du pays, depuis 15 ans. 

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Il a été arrêté à la suite de la demande d’extradition du Rwanda, soupçonné d’être impliqué dans le génocide des Tutsi de 1994.

Micomyiza a demandé mais s’est vu refuser la citoyenneté suédoise parce qu’il est politiquement actif.

Lors du génocide commis contre les Tutsi en 1994, Micomyiza était étudiant en deuxième année à l’Université nationale du Rwanda, à la Faculté des sciences appliquées. En tant qu’étudiant universitaire, il a également été membre d’un comité appelé Comité de crise qui a joué un rôle déterminant dans la perpétration du génocide.

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