On ne censure presque jamais les insanités et les obscénités que véhiculent certains artistes, mais on se permet de censurer des chansons qui interpellent les consciences en mettant en exergue les problèmes que connaît la société ! Jusqu’où ira le régime de Félix Tshisekedi ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce monsieur et les siens sont totalement déconnectés des réalités congolaises. En se comportant de la sorte, ils ne se rendent même pas compte qu’ils sont en train d’entretenir la bête, nourrissant la frustration populaire comme un éleveur nourrit ses vaches laitières les plus prometteuses. À l’allure où vont les choses, il y a des raisons de croire que tout ceci va finir dans un bain de sang. Personne ne le souhaite, mais on ne peut pas semer le vent en ne s’attendant pas à récolter un ouragan.
Il faut savoir lire les signes du temps. Jamais dans l’histoire de la RDC on a vu un régime aussi rejeté par la population. Même Joseph Kabila en son temps n’était pas aussi détesté que l’est Félix Tshisekedi aujourd’hui.
En lieu et place de faire l’autruche, l’actuel régime devrait prendre conscience de la colère populaire qui ne cesse de grandir et de chercher à réajuster le tir avant qu’il ne soit trop tard. Il faut savoir lire les signes du temps. Quand les jeunes artistes n’hésitent plus à attaquer frontalement le système à travers leurs chansons, quand des jeunes écoliers du primaire se moquent ouvertement de celui qui joue le rôle du président, quand la société civile fustige avec véhémence le régime, estimant que celui de Félix Tshisekedi est pire que celui de Joseph Kabila, quand des pauvres mamans maudissent les gouvernants, quand les fonctionnaires manifestent à travers le pays, quand l’Église catholique décide de se mettre en ordre de bataille au nom de la défense de la démocratie et des laissés-pour-compte de la société… Bref, quand le pays tout entier entre en ébullition à cause d’un président, vouant aux gémonies tout son régime, c’est que la fin de celui-ci n’est plus loin.
En effet, toutes ces manifestations de ras-le-bol, conjuguées à la censure des chansons du groupe MPR et de l’artiste Bob Elvis (ce qui témoigne de la peur du régime), sont des signes qui précèdent généralement la fin tragique d’un système. En mai 1997, les Américains, exhortant le Marechal Mobutu à quitter le pouvoir, lui avaient lancé : « Nous ne souhaitons pas que votre corps traîne dans les rues de Kinshasa. » Félix Tshisekedi devrait méditer ces paroles empreintes de cynisme parce qu’un peuple en colère ne prévient pas toujours le tyran qui le dirige avant de le lyncher…
Il faut soutenir les jeunes gens du MPR et l’artiste Bob Elvis.