C’est le média belge “LE SOIR” qui l’annonce dans une série publiée sur son site internet, revelant les activités des espions rwandais en Europe. Les faits se dérouleraient en 2014. Le célèbre gynécologue congolais, Denis Mukwege, aujourd’hui Prix Nobel de la paix, vient pour recevoir le prix Sakharov, la plus haute distinction internationale en matière de droits de l’homme décerné par le Parlement européen, à Strasbourg et à Bruxelles. Pour parcourir les deux villes, où il multiplia les plaidoyers contre l’impunité, le Docteur voit l’EU lui confier un chauffeur.
Cependant, à en croire LE SOIR, il apparut, au cours de son séjour à Bruxelles, que le conducteur chargé de le piloter partout était tout sauf neutre. “Au volant du véhicule mis à la disposition du lauréat par le Parlement européen se trouvait un chauffeur dont les origines rwandaises furent aisément identifiées. Le jeune homme, qui travaillait jusqu’alors pour l’ambassade du Rwanda à Bruxelles, avait réussi à se faire engager comme chauffeur par le Parlement européen et, insistant sur son désir de conduire le lauréat du prix Sakharov, il avait finalement obtenu gain de cause“, expliquent nos confères.
“Engageant la conversation avec son « client », il tenta à plusieurs reprises de l’entraîner sur le terrain politique et même de le mettre en contact avec de mystérieux interlocuteurs joints par téléphone. Mais il se heurta chaque fois au refus du docteur, rendu prudent par la multiplication des menaces et des avertissements… ” ajoutent-ils dans un article publié sur Lesoir.be.
Engagé dans un combat pour la dignité des femmes du Kivu, le Docteur Mukwege est aussi de fait le porte-parole des millions de civils menacés par les exactions des groupes armés du Kivu, région riche en coltan, dont la plus part ont souvent été soutenus par le Rwanda. Le Prix noble de la paix a lui-même échappé plusieurs fois à des tentatives d’assassinat.
Entre deux voyages à l’étranger, le docteur Mukwege vit dans sa fondation de Panzi, qui se trouve sous la protection permanente de soldats de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
Source: https://www.politico.cd/