Un an après l’assaut contre le Parlement, Donald Trump continue de condamner les allégations de fraude à la présidentielle de 2020. Un thème unifié parmi les fondements de l’élection alors que l’ancien président semble s’être déjà posé des questions. A la Maison Blanche en 2024.
En réalité, Trump est déjà candidat pour 2024, selon France 24 Nicole Bakaran, politologue spécialiste des Etats-Unis et auteur du livre “Les grands jours qui ont changé l’Amérique” (édition Perrin). « Il est clair que beaucoup de choses peuvent arriver d’ici là, mais l’ancien président est déterminé à se présenter et à être élu ».
En annonçant l’annulation de sa conférence de presse organisée à l’occasion de l’anniversaire de l’assaut du Capitole, il a ainsi de nouveau fustigé “la fraude” de la dernière élection, dénonçant “le crime du siècle”.
Et chez les électeurs du Grand Old Party (GOP), l’adhésion à cette thèse d’une élection volée est sans appel. Selon une étude de l’université d’Amherst, dans le Massachusetts, publiée le 28 décembre, 70 % d’entre eux pensent que Joe Biden n’a pas été élu légitimement à la Maison Blanche.
En coulisses aussi, Donald Trump s’active. “Quand il n’est pas en meeting, il multiplie les rencontres chez lui, en Floride, avec les membres du Parti républicain pour adouber ceux qui le soutiennent”, explique Tamara Boussac.
Car fort de sa base électorale solide, même privé de son compte Twitter, l’ancien président est toujours très influent au sein du parti. À l’horizon des élections de mi-mandat de novembre 2022, les candidats de chaque État se bousculent pour recevoir son soutien.
« Malgré tout, sa position s’étiole. Dans les rangs du parti, certains voudraient passer à autre chose et laisser Trump au passé”, estime Nicole Bacharan. Parmi eux, par exemple, le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, qui a notamment exhorté Donald Trump à rester en dehors du scrutin “pour parler du futur, et plus du passé ».
Guylain SHEMA