les activités socioéconomiques ont tourné en ralenti depuis l’avant-midi de ce mardi 18 janvier 2022 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. A la base, le rejet de l’achat forcé des plaques d’immatriculation pour les motos taxis exigé par le gouvernement provincial. Les motards manifestants ont barricadé des artères à travers la ville.
Les forces de la police, appuyée par les éléments FARDC, ont fait usage des bombes à gaz lacrymogène et des balles réelles pour disperser des manifestants. Bilan : 2 morts dont un policier et un taximan, des blessés et des motos saisies lors des altercations entre les deux parties.
« Nous ne refusons pas d’acheter des plaques d’immatriculations, mais le moment est mal choisi. Nous voulons d’abord la sécurité et après nous allons nous procurer des plaques. À quoi ça va aider d’acheter la plaque pendant qu’on n’est même pas en mesure de circuler ici en ville de Bunia », s’inquiètent certains de ces taximen abordés par congoprofond.net*.
Nickson Manzekele, journaliste reporter et chef de rédaction à la Radiotélévision Mont Bleu Bunia, qui était en plein exercice de son métier, a été agressé par les éléments de FARDC lors de la manifestation. Dictaphone et porte-monnaie également ravis par ces soldats.
Réagissant à cette situation qui a même conduit à la paralysie des activités scolaires dans les écoles proches des grandes artères, le député provincial Jean Bosco Asamba invite le gouvernement et les différentes associations à harmoniser la manière de percevoir l’argent de cette plaque qui s’élève à 35 dollars.
« Je pense qu’ils devraient aussi associer les députés provinciaux », suggère cet élu de la ville de Bunia.
Le député national Gratien Iracan, élu de la ville de Bunia, de son côté, a demandé aux autorités provinciales de surseoir cette démarche forcée et d’initier un dialogue avec les associations et organisations regroupant les motards.
Guylain SHEMA