Décidément, le Congo n’a pas de chance ! Après avoir longtemps croupi sous le joug de la dictature kléptomane de Mobutu, subi les affres de la prédation tutsie sous Kabila et alias Kabila, le voici convoité par plusieurs personnes, certaines “suspectes”, se disant toutes citoyens Congolais et voulant servir leur peuple. Cette course vers la direction du pays n’est, en soi, pas une mauvaise chose. C’en est même une excellente, au nom de la démocratie que nous recherchons depuis si longtemps. Toutefois, lorsqu’un de ces candidats déclarés, “ami” sur Facebook depuis des années, décide de me retirer de sa liste d’amis pour incompatibilité d’opinions, je vois la médiocrité pointer le bout de son (gros) nez !
Ce cher compatriote traite tous nos anciens dirigeants de semi-lettrés ou – carrément – d’illéttrés, au motif qu’aucun n’était détenteur d’un titre académique ! Il met en avant le diplôme, le parchemin, au détriment de la moralité, de l’intelligence, de la sagesse, de la capacité de diriger, de la capacité à se cultiver chaque jour et du patriotisme, valeurs qu’il relègue au soixante-douzième rang ! Mbuta Kasa-Vubu n’était peut-être pas un “animal politique”, manipulateur, tordu et cynique, mais ce fut un homme instruit au plus haut niveau du Congo d’alors (Grand Séminaire de Mayidi) et un hommme à la probité jamais prise en défaut. Lumumba est notre Héros National du fait de son sacrifice pour la libération du pays. Il n’alla certes pas à l’université, mais ce fut un patriote intelligent, courageux et la postérité gardera son nom comme celui d’un Grand de l’Afrique, contrairement à certains qui ne savent que cacher leurs insuffisances derrière des diplômes. Mobutu ne fut certes pas un modèle de probité morale ou de bonne gouvernance. Le traiter, toutefois, d’illétré ou de semi-lettré est une imbécilité, vu que le Maréchal fut un esprit alerte, à l’intelligence vive, à la curiosité insatiable et un autodidacte des plus accomplis. J’aimerais bien en voir un, un seul de nos actuels docteurs, maitres et autres licenciés, soutenir un débat d’idées face à l’Aigle de Kawélé ! Si le sieur Kabila Laurent nous a ramené le péril Tutsi, il en faut, vraiment, du culot, pour le traiter d’illéttré ou de semi-lettré ! Le dernier de la bande, le “kadogo” de Kigali, le Brutus de Kingakati, lui, danse sur le nez des docteurs et professeurs qui bombent le torse et roulent des mécaniques à tout bout de champ.
Dernière chose, et qui a fait déborder le vase de “notre” cher compatriote candidat-président: la remise en doute des qualités d’un Alassane Ouattara, citoyen burkinabè “ivoirisé” par Sarkozy, docteur en Economie de son état, et, ci-devant valet de la France, complice de l’assassinat de Kadhafi, dans l’emprisonnement injuste de Koudou Gbagbo et auteur du fractionnement d’un prospère pays jadis uni. Ce cher compatriote-qui-veut-devenir-président-mais-n’y-arrivera-point me demande si je me suis récemment rendu en Côte d’Ivoire pour juger des performances (économiques, sûrement) du sieur Ouattara… “Les figures macro-économiques ne sont significatives que lorsque leur impact sur le panier de la ménagère est positif”. C’est la réponse que je luis destinais lorsqu’il décida de me retirer de sa liste d’amis. Médiocrité, quand tu nous tiens !