Révélations accablantes autour de l’attaque des gardes de l’ICCN à Rumangabo du 24 avril 2020.
Nous avons promis d’offrir dans le délai le plus raisonnable possible les raisons pour lesquelles des agents de l’ICCN ont été attaqués à Rumangabo, juste à côté de leur station. Pour dévoiler les vérités autour de ce meurtre ignoble, nous avons voulu le faire le jour même où nos vaillants agents de l’ICCN sont en train d’être inhumés, afin de leur rendre, par notre contribution à la vérité, un chaleureux hommage. Que la terre de nos ancêtres leur soit douce. Et qu’ils reposent dans la paix aux côtés de tous les congolais qui sont morts pour défendre les intérêts de la nation.
Cela dit, voici les faits accablants qui entourent ce triste événement.
Pour ceux qui ne connaissent pas bien la géographie du Nord-Kivu, Rumangabo est un lieu référentiel quant à ce qui est des stratégies militaires à l’Est du Congo. Il y a un grand camp militaire, mais également une station des gardes du parc national de Virunga. C’est donc un lieu normalement contrôlé par les FARDC et leurs alliés. Les FDLR ne devraient donc pas s’y infiltrer facilement, moins encore avec un armement comme celui utilisé pour commettre l’élimination ignoble des vies humaines des rangers du Virunga le 24 avril 2020, dans une attaque qui a eu lieu juste à trois cent mètres de leur position de Rumangabo.
Quelques heures après cette attaque, nous avions signalé que des éléments armés rwandais venaient d’être signalés à cet endroit plusieurs jours avant. En fait, possédant une technologie qui leur permet d’infiltrer le système de communication de la station des grades parc et du camp militaire qui sont juste à côté, les militaires de Kagamé avaient déjà accédé à une série des informations qui compromettaient les responsables de l’ICCN au Nord-Kivu par rapport à une question très sensible pour le Rwanda.
Pourquoi cette attaque a-t-elle visé les agents de l’ICCN à Rumangabo ?
Voici les révélations au sujet des événements successifs qui ont conduit à cette attaque :
1. Quelques jours plus tôt, dans des opérations conjointes contre les FDLR, opérations cachées à l’opinion publique par Tshisekedi, l’ami improvisé et indolent de Kagame, les FARDC venaient d’attraper un élément très déterminant dans le commandement et l’intelligence des FDLR. Et, tout en réfléchissant sur ce qu’il fallait en faire, les commandants le cachèrent d’abord dans une prison à Vitshumbi.
2. Au lieu de l’offrir directement à l’abattoir de leurs collaborateurs sanguinaires, les militaires congolais décident de consulter préalablement, par coup de fil privé, les instances de Kinshasa, d’où ils reçoivent l’indication de transférer l’élément à la capitale, via Goma.
3. Cependant, n’ayant ni hélicoptère, ni autres moyen pratique pouvant leur permettre de réaliser l’opération sans que leurs amis-ennemis ne se rendent compte, les militaires congolais se sentent obligés de solliciter la collaboration de Mr Emmanuel De Merode, qui, lui-même, soumis à la peur liée aux circonstances, accepte de mettre en jeu ses véhicules et ses agents.
4. L’opération est lancée dans la matinée du 24 avril à partir de Rwindi, d’où partent les agents de De Merode, pour aller récupérer l’élément attrapé par les FARDC. Mais, en cours de route, ils se confrontent à plusieurs difficultés. Les FDLR, déjà informées par une source intérieure aux FARDC, veulent récupérer leur leader par tous les moyens. Au même moment, et c’est ce que les agents de l’ICCN ignoraient, les militaires rwandais, déjà mieux informés par plusieurs voies, notamment celle des collaborateurs ex M23 déversés dans les FARDC, ainsi que grâce aux infiltrations du système de communication de l’ICCN, etc., sont déjà en position d’attaque pour éliminer ce cadre des FDLR, avec tous ceux qui se trouveraient à son côté. Ainsi, les agents de l’ICCN se transforment en ennemis de deux ennemis.
5. Se sentant vraiment menacés, les agents de l’ICCN décident de se défaire du cadre des FDLR, et le laisse dans une prison, à Kiwanja, en mi-chemin. Malheureusement, au lieu de retourner à Rwindi, ils optent pour continuer la route vers Rumangabo jusqu’à Goma, où des ennemis plus farouches les attendaient. C’est là qu’ils vont être tués à la place de l’agent des FDLR.
6. A quelques centaines de mètres seulement de leur station de Rumangabo, ils sont réduits en cendres par des roquettes provenant des mains des militaires rwandais au Congo. En fait, les militaires rwandais étaient sûrs que le leader FDLR était dans ce véhicule brulé.
Nécessité d’une enquête indépendante
Le gouverneur du Nord-Kivu a annoncé que des enquêtes étaient en cours au sujet de cet acte ignoble.
Cependant, étant donné que le gouvernement congolais est complice dans ce meurtre, nous exigeons de tout notre vœu qu’une enquête internationale et indépendante soit mise en place pour élucider les circonstances et les causes de ce meurtre ignoble. Et que les auteurs soient conduits à la justice et répondent de leur crime.
De la présence des militaires rwandais au Congo
Ce n’est plus un secret, même si Tshisekedi fait tout pour cacher la vérité à l’opinion publique. Des militaires rwandais sont en train d’œuvrer aux cotés des FARDC. On les trouvent surtout au Nord-Est du parc national des Virunga : Vitsumbi, Mugogo, Nyamilima, Nyabanira, Vusesa, Mabenga (aux entrées du lac Edouard), Kiwanja, Rutsuru, Jomba, Kisharo,Katwiguru, Mushumba, Kihorobo, etc. Et s’il faut y ajouter des ex CNDP et M23 incorporés au sein des FARDC, on comprend ce que cela signifie comme danger pour la région.
1. Pourquoi les FDLR, utilisées à la fois par les FARDC et les FPR comme cheval de Troie, continuent-elles d’être à la base de la mort des milliers des congolais ?
Que Mr Tshisekedi nous réponde.
2. Pourquoi le gouvernement du Congo continue-t-il de donner à Kagame un alibi qui lui permet de perpétrer des massacres et génocides à l’Est, tout en pillant les richesses du pays ?
Que Mr Tshisekedi nous réponde.
3. Pourquoi le gouvernement congolais continue-t-il à nier la présence des militaires rwandais à l’Est de la RD Congo depuis plusieurs mois, alors que tout le monde vivant dans les zones que nous avons citées est indubitablement témoin de ce forfait suicidaire sur la terre de nos ancêtres ? Ce n’est plus un secret. Il conviendrait que le gouvernement l’annonce clairement.
Que Mr Tshisekedi nous réponde.
Beni Lubero