Angola: une fille de l’ex-président dos Santos, Welwitschia dos Santos, affirme avoir «fui» le pays

L’une des filles de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos dit avoir « fui » son pays après avoir été menacée par les services secrets angolais. Dans un message adressé à des journalistes angolais, Welwitschia dos Santos explique avoir quitté l’Angola pour le Royaume-Uni après qu’un ancien ministre de dos Santos a été, selon elle, « kidnappé ».

Welwitschia dos Santos, une députée du MPLA, se trouve au Royaume-Uni, tout comme Isabel dos Santos, la fille aînée de l’ex-président. Mais contrairement à sa demi-sœur, elle n’a de cesse de critiquer l’actuel président João Lourenço, dont elle réclame la démission.

Le parti au pouvoir a décidé de suspendre son mandat parlementaire – Welwitschia dos Santos est même membre du comité central – parce qu’elle a passé plus de quatre-vingt-dix jours à l’étranger.

Mais la députée refuse de signer une quelconque lettre de démission, ce qu’elle a expliqué dans un message audio envoyé à des journalistes angolais par WhatsApp : « C’est triste d’en arriver là. Ce n’est pas moi qui vais jeter de l’huile sur le feu. Je tiens à dire au peuple angolais que je ne signerai rien. Personne ne peut être contraint à rester à l’étranger sous la menace et, ensuite, être obligé de signer une démission de son plein gré. Je suis à l’extérieur de mon pays contre mon gré. Et donc je ne vais pas signer de mon plein gré une lettre qui demande une suspension à laquelle j’ai été poussée – sous menaces et intimidations – ».

Welwitschia dos Santos dit avoir fui l’Angola après qu’un député du MPLA, Manuel Antonio Rabelais, un ancien ministre de son père, a été empêché d’embarquer à bord d’un avion pour Lisbonne. Pour la fille dos Santos, il s’agit d’un kidnapping. Pour les autorités, il s’agit d’une arrestation dans le cadre d’une procédure pour détournement de fonds.

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Dans son message audio, celle que beaucoup d’Angolais appellent « Tchizé » dénonce ses « bourreaux ». Elle les incite à tomber les masques pour que tous sachent qui ils sont.