La Cour africaine des droits de l’homme a reconnu un certain nombre de violations dans le dossier de Victoire Ingabire, l’opposante rwandaise qui était rentrée participer à la présidentielle de 2011 et avait été très rapidement arrêtée. Elle a été condamnée en appel, en 2013, à 15 ans de prison notamment pour « minimisation du génocide » et « conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre ».
Le Parlement européen avait déjà dénoncé que son procès ne respectait pas les normes internationales et demandait même sa révision. La Cour africaine ne va pas aussi loin, surtout que le Rwanda, régulièrement condamné sur des plaintes de ses opposants, a fini par claquer la porte de cette cour. Pour Caroline Buis, l’avocate de Victoire Ingabire, la décision demeure importante.