Plus de 20 rwandais ont été tués dans diverses régions de l’Ouganda, depuis avril 2019, selon des informations provenant de différentes sources, y compris des proches des victimes, en septembre de cette année.
Des nouvelles en provenance d’Ouganda indiquent que le président Yoweri Museveni a remplacé mardi 25 janvier le général de division Abel Kandiho à la tête de la Chieftaincy of Military Intelligence (CMI).
Selon les médias, Kandiho a été affecté au Soudan du Sud en tant que chef du mécanisme de surveillance de la sécurité, et il a été remplacé au CMI par le général de division James Birungi.
Sous Kandiho, CMI est depuis quelques années accusé d’avoir torturé et tué des Rwandais avant d’être jeté aux frontières sans procédure régulière.
Il n’était pas clair si les deux événements étaient liés, mais il y a quatre jours, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba, conseiller présidentiel principal pour les opérations spéciales et commandant des forces terrestres des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) était à Kigali, dans un effort pour réparer liens entre le Rwanda et l’Ouganda.
Pour les observateurs, Muhoozi a fait un bon pas, mais Kigali attend de voir des mesures pratiques plus convaincantes prises par Kampala où les questions en suspens qui doivent être traitées de manière crédible incluent l’arrestation et le harcèlement continus des Rwandais en Ouganda, et les activités des groupes terroristes opérant en Ouganda. Sur la déstabilisation du Rwanda.
Muhoozi a tweeté mardi félicitant à la fois Kandiho et Birungi, qui a précédemment dirigé le commandement des forces spéciales, qui est chargé, entre autres, de la protection du président Museveni.
Le Département du Trésor américain a imposé en décembre dernier, des sanctions financières à Kandiho pour des violations présumées des droits de l’homme commises sous sa direction.
Depuis plusieurs années maintenant, de nombreux Rwandais racontent comment ils ont été enfermés dans les centres de détention secrets ou « refuges » du CMI et torturés.
Les cachots de la caserne militaire de Mbuya où se trouve le quartier général du CMI étaient d’autres chambres de torture pour les Rwandais, en plus d’autres cachots du CMI dans différentes parties du pays.
Guylain SHEMA