C’est la troisième fois, depuis octobre 2021, que les FARDC accusent le Rwanda de soutenir l’Armée révolutionnaire du Congo, la nouvelle identité de l’ex-M23, dans ces attaques contre ses positions à Rutshuru. Ces incidents interviennent alors que la RDC et le Rwanda s’affichent en partenaires depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Plusieurs accords commerciaux ont même été signés entre les deux pays.
Le Vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères va convoquer ce mardi 29 mars 2022 à Kinshasa l’ambassadeur du Rwanda en République démocratique du Congo, annonce Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias. Le diplomate rwandais s’expliquera sur les allégations d’appui de l’armée de son pays au M23.
« Dès demain (Mardi 29 mars 2022, Ndlr), par rapport aux affirmations faites par le porte-parole militaire, mon collègue des Affaires étrangères invitera l’ambassadeur du Rwanda pour qu’il vienne donner des explications sur cela et voir dans quelle mesure on peut régler durablement ce problème du M23 et les groupes résiduels qui continuent à semer la terreur dans cette partie du pays », a annoncé le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya sur TV5MONDE.
L’armée congolaise confirme avoir arrêté deux militaires de Rwanda defense forces (RDF), l’armée rwandaise, qui soutenaient les combattants du M23 dans les dernières attaques enregistrées la nuit du dimanche à ce lundi 28 mars contre ses positions à Tchanzu et Runyonyi, en territoire de Rutsuru (Nord-Kivu).
Dans un communiqué de presse publié ce lundi à Goma, le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l’armée congolaise, rapportent que deux militaires Rwandais ont été arrêtés. Ils seraient du 65eme bataillon de la 402eme brigade des RDF.
Guylain SHEMA
