Le tribunal de première instance de Nyarugenge a renvoyé lundi 28 mars en détention provisoire de 30 jours l’acteur local Jean-Bosco Uwihoreye, communément appelé « Ndimbati », soupçonné d’avoir profané et intoxiqué un mineur après que le juge eut refusé sa libération sous caution.
Lors de l’audience qui a eu lieu le 23 mars, Uwihoreye a nié l’accusation de souillure, arguant qu’il avait été piégé par des personnes qui voulaient salir sa réputation.
En outre, il a également affirmé que la victime présumée n’était pas mineure au moment où il a engendré les enfants avec elle, affirmant que les documents présentés au tribunal indiquant son âge étaient falsifiés, entre autres raisons.
Les procureurs ont en revanche déclaré avoir des preuves à l’effet que le suspect a commis les crimes, notamment sur la base du témoignage de la victime selon laquelle elle voulait rejoindre l’industrie du cinéma avec son aide mais a fini par être souillée par le suspect.
L’accusation a également souligné qu’il avait fait boire à la victime de l’Amarula, une boisson alcoolisée qui, selon lui, était un mélange de lait, de chocolat et de crème.
Le juge président a déclaré que sur la base du carnet de vaccination présenté au tribunal montrant que la victime était née le 7 juin 2002, ainsi que des récits du témoin qui a déclaré que la victime le soir de Noël 2019 avait dormi dehors, entre autres preuves, il y avait des motifs raisonnables de soupçonner qu’il a commis le crime et l’a ainsi envoyé en détention provisoire alors que l’enquête se poursuit.
Ndimbati a été arrêté le 10 mars quelques jours après qu’une jeune femme a témoigné, dans une interview avec une chaîne YouTube locale, que l’acteur l’avait exploitée sexuellement en 2019 et l’avait mise enceinte à l’âge de 17 ans. Plus tard, elle a donné naissance à des jumeaux qu’elle prétend maintenant avoir du mal à nourrir parce que le suspect n’a pas tenu sa promesse de l’aider financièrement à les élever.