8 ans après la mort de l’héros congolais, MAMADOU NDALA, les massacres continuent à BENI et dans toute la région de l’Est

2 janvier 2014- 2 janvier 2022, 8 ans jour pour jour depuis que mourrait le vaillant combattant MAMADOU MOUSTAPHA NDALA, alors commandant du 42ème bataillon des unités rapides de réaction commando, après une écrasante victoire sur le M23.

 

Du grade de colonel, NDALA avait rempli ses fonctions avec brio et a été célèbre tant au niveau de ses hommes qu’au niveau de la population civile qui l’appelait libérateur.

Le jeune Mamadou Ndala voit le jour dans l’ancienne province du Haut-Zaïre et grandit dans une famille musulmane, culte qu’il pratiquera jusqu’à sa mort. Il fait ses études primaires à Ibambi et poursuit les études secondaires à l’institut les Aiglons d’Isiro, la capitale de la Province du Haut-Uélé. Il s’inscrit ensuite au complexe scolaire « Petits Anges ». Ses amis d’enfance le décrivent comme un excellent footballeur. Il avait notamment évolué au sein d’Africa Sport, une équipe locale d’Isiro, dissoute il y a quelques années.

 

Mamadou Ndala entre dans l’armée le 6 juin 1997. Quatorze ans plus tard, le 7 janvier 2011, il est promu au grade de colonel. Il prend le commandement du 42e bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide. Il se fait rapidement remarquer par la population de Goma, en juillet et août 2013, en menant des offensives victorieuses contre les combattants du M23 qui assiégeaient la ville. L’inertie des casques bleus avait fini par lasser la population. Dans un premier temps, les victoires des hommes de Ndala laissent la population dubitative.

L’armée congolaise avait habitué la population à des débandades ahurissantes, comme en novembre 2012 lorsque le M23 s’était emparé de la ville de Goma désertée par l’armée nationale. Trois mois plus tôt, dans une interview accordée à la journaliste belge Colette Braeckman, le général rwandais James Kabarebe avait affirmé que l’armée congolaise n’était même pas capable de tuer un rat.

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Les Congolais étaient prostrés dans un mélange de ressentiment et d’humiliation. Ils n’en revenaient pas en voyant leurs soldats s’imposer sur le champ de bataille et montrer les corps des ennemis jusqu’alors présentés comme invincibles. Les batailles sont rudes et le M23 subit de lourdes pertes. Le colonel Mamadou Ndala doit parallèlement intervenir auprès de la population en colère contre la Monusco dont l’attitude ambiguë fait craindre un retournement de situation. Surtout après un ultimatum qu’elle lança contre le M23, suivi d’un rétropédalage

Guylain SHEMA

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