Mouvements des « combattants » et des « résistants », un repaire des médiocres ?

Par Patrick Mbeko
Je suis tombé sur une émission du journaliste Fabien Ambingson Kusuanika dans laquelle il explique avoir fait l’objet d’injures de la part des personnes se réclamant de la mouvance des combattants ou se disant résistants. Je suis surpris sans être surpris. Quand on examine le pedigree et le comportement de la plupart des gens qui font partie de ces mouvements, on réalise à quel point le mal est vraiment profond dans la communauté congolaise. Mensonges, manipulations, jalousie mal placée, intolérance… Tout un cocktail nauséabond que l’on retrouve dans la plupart de ces mouvements qui font la leçon au monde entier. Mutu akoki ko kosela yo makambu avec une telle conviction que tu finis par douter de toi-même. N’est-ce pas cela que l’on reproche aux intégristes de l’UDPS ?
Pour ma part, j’ai toujours été persuadé que la plupart des gens appartenant à ces mouvements qui prétendent « libérer » ou changer la RDC ne valent pas mieux que ceux qui sont à Kinshasa. Bien entendu, on ne va pas mettre tout le monde dans le même sac. Oui, il y a des gens sérieux dans la mouvance des « combattants » et des « résistants ». Mais de mon point de vue, ils sont minoritaires comparativement aux brebis galeuses dont le comportement laisse à désirer. Quelqu’un a dit qu’il faut de tout pour faire un monde. Oui, mais il faut aussi de tout pour faire des monstres.
Ce n’est pas parce qu’on est dans la diaspora, qu’on se dit « combattant » ou « résistant » et que l’on fustige le régime de Félix Tshisekedi, qu’on est nécessairement mieux que lui et les gens qui composent son pouvoir. Dans la mouvance des combattants et des résistants, il y a des gens qui sont pires que Joseph Kabila et Tshilombo que les Congolais critiquent régulièrement et vouent aux gémonies. Pour mesurer l’humilité du pauvre, donne-lui ce que possède le riche et observe ensuite son comportement. Il faut se méfier de certaines postures circonstancielles. Pour un certain nombre de gens dans la diaspora, surtout ceux appartenant aux mouvements des « combattants » et des « résistants », ce qu’on appelle « combat » ekoma fonds de commerce na bango; c’est la seule manière pour eux de se faire remarquer et de se faire valoir dans une communauté congolaise où l’excellence et la rigueur ont disparu des radars pour laisser place à des considérations superfétatoires. Otali batu misusu batu ba landaka na diaspora oyo et tu comprends pourquoi la République à démocratiser est dans la merde jusqu’au cou. Le cancer de la médiocrité s’est métastasé, touchant le Congo aussi bien dans sa chaire que dans sa diaspora.
Beaucoup dans les mouvements des « combattants » et des « résistants » sont trop médiocres pour faire la leçon au régime de Kinshasa. Pourquoi attaquer ceux qui ne pensent pas comme vous ? Qui dans ces mouvements a payé le billet d’avion de quelqu’un pour lui dicter sa conduite ? Pourquoi injurier un journaliste qui fait son travail selon les principes qui sont les siens ? Quelle différence entre ces gens et les «parlementaires débout» de l’UDPS ?
On ne peut pas bâtir du bon en utilisant des méthodes problématiques que l’on reproche aux autres d’utiliser, tout comme on ne peut pas construire du solide avec du fragile.
Quand on voit le pedigree de certains combattants ou « résistants », on se dit que ce pays n’a vraiment pas de chance. Il appartient donc aux combattants et aux « résistants » qui constituent la minorité consciente de ramener un minimum de sérieux dans leur mouvement. Parce que le mal est vraiment profond. Si Félix Tshisekedi et son pouvoir sont le problème aujourd’hui, il n’en demeure pas moins vrai que le virus à la base de toutes les misères qui frappent le Congo, son peuple ainsi que sa diaspora reste congolais. Il faut guérir le Congo du Congolais. Autrement dit, guérir le Congolais de lui-même. C’est un avis, le mien.
Je bois mon lait manacovidisé…
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