L’atelier d’évaluation et de validation du rapport provisoire de diagnostic du secteur de l’énergie constitue une base solide à la rédaction des rapports et de stratégie de la cuisson propre en République Démocratique du Congo (RDC), a indiqué le représentant adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Laurent Rudasingwa. M. Rudasingwa s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture lundi, 5 juillet 2021, des travaux de cet atelier organisé à la Maison de France dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
Il a indiqué que son organisme appuie dans le cadre de sa politique de soutien à l’élaboration des politiques de développement, le gouvernement dans la formulation de plusieurs politiques sectorielles assorties des mesures d’application idoines en matières d’énergie, d’environnement, de développement durable, de genre et de réduction de la pauvreté.
Les conclusions de ces assises appuyés par le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et financés par l’initiative des forêts de l’Afrique centrale (CAFI) à travers le fonds national REDD+, constitueront une base solide pour la rédaction où l’élaboration des rapports de politique énergétique et de stratégie de la cuisson propre en République Démocratique du Congo.
« Dans l’élaboration de cette politique, une attention particulière devra être accordée à la problématique des besoins en énergie des cuissons essentiellement basée sur les bois. Cette problématique est au centre de débat en raison de l’usage grandissant en milieu urbain du bois en vue de la cuisson et cet usage à des conséquences désastreuses sur notre environnement et particulièrement sur nos forêts. En effet, le bois énergie constitue le deuxième moteur de déforestation en RDC après l’agriculture. Sans une réglementation efficiente, nous courons le risque de ne rien léguer à nos générations futures et de déstabiliser ainsi l’équilibre écologique. C’est dans ce cadre que la République Démocratique du Congo avec le financement de l’initiative des forêts d’Afrique centrale (CAFI) au travers du fonds national REDD+ ainsi que de l’appui technique du PNUD s’est engagé dans la réforme du secteur de l’énergie avec l’élaboration d’une politique nationale de l’énergie qui ne saurait être plus être à propos » a déclaré le patron des ressources hydrauliques et électricité dans son discours tenu par vidéoconférence.
Le PNUD accompagne la RDC dans le secteur de l’énergie quant à l’élaboration de sa stratégie nationale de l’énergie durable pour tous (SE4ALL), d’ici à 2030, la réalisation de l’atlas des énergies renouvelables, les appuis au développement des micros centrales hydroélectriques et à l’opérationnalisation de l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux ruraux et périurbains (ANSER), a informé Laurent Rudasingwa, Représentant résident adjoint du PNUD en République Démocratique du Congo.
Dans le cadre du Programme de consommation durable et la substitution partielle du bois énergie en rapport avec le Fonds national pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dus à la déforestation et à la dégradation des forêts (FONAREDD), a-t-il indiqué, le PNUD vient aussi en aide à la RDC dans la réduction de pression exercée sur la forêt à travers la diffusion des comestibles alternatifs au bois-énergie notamment, le gaz de pétrole liquéfié (GPL).
Le représentant adjoint du PNUD a fait savoir que ce programme, Financé par l’Initiative des forêts de l’Afrique centrale (CAFI) à travers le FONAREDD, est conjointement mis en œuvre par le PNUD et le Fonds des Nations unies pour l’équipement (UNCDF) en collaboration avec les ministères en charge des Ressources hydrauliques et électricité, de l’Environnement et développement durable, des Finances, de l’Economie et des Hydrocarbures.
Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Electricité dit espérer que les contributions des différents participants à cette rencontre de haut niveau permettront d’exposer tous les maux dont souffre le secteur de l’énergie pour ainsi formuler des recommandations adéquates.
« L’élaboration de la politique nationale de l’énergie à l’instar de toutes les politiques sectorielles suit une démarche inclusive guidée par une approche harmonisée, édictée par le ministère du Plan. Le processus d’élaboration comprend les 4 phases ci-après : la phase préparatoire, la phase de diagnostic, la phase de rédaction et enfin la phase de validation. Lancé en juillet 2020, une feuille de route adoptée par les parties prenantes sous l’égide du ministère des Ressources hydrauliques et électricité, le processus a atteint aujourd’hui une étape critique celle de la validation du diagnostic de l’ensemble du secteur de l’énergie. Cet exercice est primordial et déterminant dans la suite du processus de formulation de la politique proprement dite. Vos contributions permettront d’exposer tous les maux dont souffre le secteur de l’énergie pour ainsi formuler des recommandations adéquates en vue de la rédaction de la politique nationale de l’énergie. Nous avons devant nous, une opportunité unique d’influencer positivement et de façon pérenne le bien-être de nos populations et des générations futures », a-t-il ajouté.
« Le programme énergie FONAREDD renferme dans ses objectifs spécifiques la mise en place des conditions habilitantes pour une production et une consommation durable du bois énergie ainsi que le déploiement progressif des énergies de substitution au bois énergie. Ces conditions passent absolument par l’élaboration d’un cadre légal et réglementaire adapté pour répondre efficacement aux besoins croissant en énergie ». a précisé le représentant adjoint du PNUD.
Il a souligné qu’à ce jour, il n’existe pas encore de politique officielle du secteur, les textes existants ne sont que des simples propositions déclinées en draft de documents de politique du sous-secteur de l’électricité de mai 2009 et agenda d’action pays assorti d’un prospectus d’investissement dans le cadre de l’initiative SE4ALL en cours de finalisation.
Le Représentant résident adjoint du PNUD en République Démocratique du Congo, Laurent Rudasingwa a assuré l’engagement du PNUD et de l’UNCDF à s’afficher aux cotés de la RDC dans l’élaboration de cette politique nationale de l’énergie qui constitue un jalon important pour le programme énergie et sera un outil de planification du secteur.
C’est dans ce cadre qu’une équipe de consultants a été recrutée pour accompagner le ministère des Ressources hydrauliques et électricité dans l’élaboration de la Politique nationale de l’énergie (PNE) et de la Stratégie de cuisson propre (SCP), a ajouté M. Rudasingwa.
« Cet atelier marque un progrès important dans ce processus, car il fournira l’analyse ou le diagnostic de l’ensemble du secteur de l’énergie pour proposer des recommandations et des axes stratégiques conséquents dans la rédaction de la politique nationale de l’énergie. C’est le lieu de saluer la franche collaboration avec le ministère des Ressources hydrauliques et électricité dans la mise en œuvre de ce programme », a-t-il déclaré.
Ces travaux qui vont se clôturer le 09 juillet 2021, vont se poursuivre en commission. Au total 4 commissions sont établies. Il s’agit de la commission électricité, la commission énergies renouvelables, la commission Hydrocarbures et enfin la commission Biomasse.
Moctar FICOU / VivAfrik