Dans le dernier numéro de Jeune Afrique (juillet 2020), le général Kagame a de nouveau averti Victoire Ingabire « J’ignore ce que la justice décidera en ce qui la concerne et ce qu’il va se passer. Mais une chose est sûre : elle sera remise à sa juste place, quel que soit le tapage délibérément organisé autour de son cas ».
Des propos qui rappellent l’avertissement adressé le 14 novembre 2019 à ceux comme Victoire Ingabire et Kizito Mihigo qui avaient «été en prison avant d’être pardonnés et de recommencer à jouer à ces jeux », il leur avait promis de les mettre à leur place (« we will put you where you belong ») quelque soit le tapage qui serait effectué.
Trois mois plus tard, Kizito Mihigo décédait des suites de tortures infligées en détention.
Dans la même interview, le général Kagame revient sur Kizito Mihigo, qui est «responsable » de « son gâchis » « que vous soyez chanteur ou Prix Nobel, si vous gâchez votre vie, c’est votre gâchis (…) comme elle (Victoire Ingabire), il a été arrêté, jugé, condamné, gracié. Et comme elle, il a récidivé après sa libération. La suite, vous la connaissez : la police l’a interpellé alors qu’il s’apprêtait à franchir illégalement la frontière avec le Burundi. Ce sont les faits, il y’en a pas d’autres. C’est son gâchis. »