Des rebelles hutu rwandais opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont nié toute responsabilité dans l’embuscade qui a tué vendredi dix-sept personnes dont douze rangers du parc national des Virunga, en accusant le régime de Kigali. Dans un communiqué daté de lundi, les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) « condamnent sans réserve cette attaque ignoble et informent l’opinion nationale qu’elles n’ont rien à voir avec ces forfaits ».
Citant des « indications précises », la direction du parc national des Virunga avait accusé « le groupe armé FDLR-FOCA » d’être « l’auteur de cette tuerie » près du QG du parc dans la province du Nord-Kivu, au nord de Goma, le chef-lieu provincial.
Dans leur communiqué les FDLR affirment « que le territoire de Rutshuru (où a eu lieu l’attaque) est actuellement sous contrôle des militaires rwandais ».
« Les FDLR soulignent que l’attaque menée par des militaires de Kagame ce 24 avril s’ajoute à une longue liste de crimes dénoncés par la population locale et certaines autorités congolaises bien informées », continue le communiqué.
Le président rwandais Paul Kagame a affirmé lundi lors d’une conférence de presse que, contrairement à des rumeurs persistantes, son pays n’a déployé aucun soldat en RDC pour y lutter contre des groupes rebelles.
Les FDLR sont un groupe de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, dont certains fondateurs au début des années 2000 ont participé au génocide de 1994 contre les Tutsi.
Le chef des FLDR, Sylvestre Mudacumura, a été tué dans le Nord-Kivu en septembre dernier, avaient annoncé les autorités congolaises, félicitées pour l’occasion par le pouvoir de Kigali.