Kagame le démocrate, la perle de l’Afrique!

La liberté d’expression ne fait pas partie de la démocratie rwandaise. Au Rwanda, la démocratie se discute seulement en termes économiques. Les performances farfelues que l’on attribue à ce pays tiennent à elles toutes seules lieu de liberté.

Qui se soucie de savoir comment les gens crèvent dans ce pays, que la vitrine Kigali et ses rues propres que l’on astique, pour qu’elles brillent dans les imaginaires et nourrissent constamment l’envie, le graal à atteindre, est là pour faire oublier qu’une même énergie est déployée pour cacher le sang qui n’a jamais cessé de couler, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, depuis que Paul Kagame a pris le pouvoir.

Des victimes de son oppression, il y en a tous les jours. Les dernières en date ce sont trois femmes, trois filles d’un pasteur ougandais qu’il soupçonne de comploter contre lui avec son ennemi, Kayumba Nyamwasa. Ces femmes avaient déjà fait l’objet d’interrogatoires abusifs en mars et aujourd’hui on ne sait pas où elles sont, si ce n’est entre les mains des services de répressions de Kagame.

C’est fou de se dire toute de même que cet être décrit comme une force fasse enlever trois femmes, les retire à leur famille, parce qu’il meurt de peur d’être questionné, que l’on découvre qui il est, un vulgaire assassin, un lécheur de bottes de ceux qu’il fait semblant de combattre, les blancs!
C’est cet homme au narcissisme détraqué que d’aucuns ont décidé de flatter, celui qui sait qu’il n’est rien et use de la terreur pour ne pas avoir à se regarder, à voir dans les yeux de l’autre le monstre qu’il a lui-même enfanté.

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Là c’est l’escalade, il joue son baroud d’honneur parce qu’il sait qu’il n’arrive plus à maintenir l’épais voile en place. Il s’est craquelé en plusieurs endroits avec courage pour affirmer qu’il sera déshabillé pour que tout le monde voie sa nudité. La victoire aurait voulu que rien ne filtre, que le sommeil terroriste dure jusque dans la nuit des temps. Ce n’est pas le cas et c’est le début de la descente aux enfers, de la défaite.

Quand les choses s’emballent, quand elles prennent l’allure d’une machine folle, c’est qu’elle est prête à exploser. Le malheur pour les humains c’est que ceci dure toujours trop longtemps, qu’ils souffrent toujours trop longtemps. Il aura fallu des millions de disparus, de gens torturés, de gens bafoués, insultés pour que nous puissions voir ces fissures, et la nudité de cette petite chose. C’est une victoire. Il ne pourra pas à la fois vider son propre pays, le Congo et aller menacer ici et là. Il s’agite, nous le regardons.