Bénédicte Kumbi Ndjoko.
Outre le fait que le fils à sa maman s’évertue par tous les moyens à chercher une légitimité qu’il n’a pas, ses voyages mettent également en lumière l’indigence dans laquelle vit une certaine diaspora congolaise.
Celle-ci s’est empressée d’entériner et d’applaudir la fausse victoire du fruit de leurs entrailles, a invité l’ensemble des Congolais à lui emboîter le pas dans ce qu’il convient de nommer la corruption des esprits et c’est la même aujourd’hui qui se fait payer pour aller applaudir le sous-Kagame qu’est devenu Tshilombo.
La pauvreté dont ils font montre et qui est avant tout une pauvreté anthropologique, doublée d’une pauvreté spirituelle est l’antichambre de tous les vices. Comment expliquer qu’il faille sortir 200 euros, argent volé à tout le peuple congolais, pour motiver ceux qui clament urbi et orbi leur foi et soutien indéfectible à leur champion?
Comment expliquer aussi, que ces mêmes gens acceptent de se faire corrompre, en sachant qu’ils enlèvent le pain de la bouche de leurs compatriotes restés au pays dans le dénuement le plus total, pour ovationner celui dont la victoire est, selon eux, incontestable?
Quand je vois tout ceci, je me félicite d’avoir eu des parents qui m’ont enseigné que ma dignité, mon honneur de femme, passait d’abord par la force de mon travail. Je me félicite du fait qu’ils m’ont montré qu’aucune personne au monde devait m’impressionner du fait de sa fortune ou de sa popularité car mon existence valait la leur.
Certains appellent ça arrogance, moi j’appelle ça être une femme consciente. Ce sont ces valeurs que je m’évertue à enseigner à mon enfant chaque jours que Dieu fait, pour qu’il ne soit pas pareil à ces individus qui n’ont d’homme que le nom, qui ne savent plus ce que se tenir debout veut dire et qui insultent la vie qui leur a été donnée pour des miettes. Tout ça pour 200 euros? C’est tellement minable.