La rédaction de TFR vient de prendre connaissance de la lettre envoyée par les avocats du général James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, aux juges français chargés d’instruction dans l’affaire de l’attentat terroriste du 6 avril 1994 contre l’avion du président Juvénal Habyarimana, attentat qui fut le déclencheur du génocide d’avril à juillet 1994.
D’entrée de jeu, les avocats du général James Kabarebe décrètent que Son Excellence le généralissime mis en examen bénéficierait d’une impunité pénale liée à ses fonctions. Ils écrivent ce qui suit: « Il est exclu d’envisager qu’un ministre de la Défense en exercice se rende en France pour être confronté à une personne aussi problématique. »
Tiens donc !
En clair, Maîtres Bernard Maingain et Léon-Lef Forster signifient au juge français ce que tout le monde sait depuis 23 ans : les responsables du FPR se cachent derrière leurs fonctions actuelles pour se laver des crimes qu’ils ont commis lorsqu’ils n’étaient encore que des rebelles sans foi ni loi.
Ceci étant dit, nous nous abstiendrons de commenter la kyrielle d’arguments décousus, sans queue ni tête, utilisés par les avocats du président Paul Kagame prêtés pour la circonstance à son ministre de la Défense.
Nous laissons au lecteur le soin de télécharger l’intégralité de la lettre des deux avocats mise en ligne par Jeune Afrique. Rappelons que ce journal est lié au gouvernement de Paul Kagame par un contrat de conseil en communication depuis l’avènement du FPR au pouvoir, après avoir joué le même rôle auprès de feu le président Juvénal Habyarimana jusqu’à sa mort le 6 avril 1994.
La rédaction de TFR
Le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe, était convoqué le 14 décembre par un juge parisien qui entendait le confronter à un ancien militaire rwandais accusant le FPR d’être impliqué dans l’attentat du 6 avril 1994. Contestant la crédibilité de ce témoin de la 25e heure, ses avocats ont sèchement décliné la convocation. Jeune Afrique révèle en exclusivité la teneur de leur arguments.
« Il est exclu d’envisager qu’un ministre de la Défense en exercice se rende en France pour être confronté à une personne aussi problématique. » Lundi 11 décembre, à Paris, dans le cabinet du juge antiterroriste Jean-Marc Herbaut, les avocats de James Kabarebe ont écarté d’un revers de robe le scénario proposé à leur client. FULL STORY