Tel est l’épitaphe qu’il faudra écrire sur les murs de Ngurdoto Mountain Logde, hôtel qui a abrité les assises du quatrième et dernier round du dialogue inter-burundais sur le sol étranger à moins que ce soit un miracle, ce round est le dernier. 8 décembre sera désormais marqué d’une pierre blanche dans l’agenda politique burundais. 10 jours de tractations, de conciliabules.
L’enjeu pour l’opposition radicale n’était autre que le maintien du statuquo. C’est-à-dire le maintien de la fameuse constitution du 18 mars 2005. L’un des prétextes du déclenchement de l’insurrection violente qui devait être suivie du coup d’Etat. Le côté pouvoir et ses alliés soutenaient la révision de cette loi qui a été taillée sur mesure et qui contient beaucoup de dispositions qui ne cadrent plus avec les réalités du moment. C’est cette équation à une inconnue qui a été résolue ce 08 décembre2017. Mauvaise surprise pour les radicalistes qui voulaient envoyer en retraite anticipée un président de 52 ans quand le même jour, ce dernier a appelé le peuple à s’exprimer sur un oui ou un non. Une fois le non l’emporte la majorité aura perdu, car, c’est ce référendum et croyez moi qui va prophétiser ce qui sortira des élections de 2020 qui ne seront qu’une formalité.
Dans la révision de cette constitution une fois certaines imperfections et autres insuffisances corrigées, comme par exemple la disposition qui stipule que les anciens chefs d’Etat deviennent de facto des sénateurs à vie alors que l’article 96 de la même loi dit que le président de la République est élu aux suffrages universels directs, c’est-à-dire un homme une voix, ceux qui n’ont été élus de cette façon se verront retiré l’immunité parlementaire qui les met à l’abri des poursuites judiciaires pour les forfaits commis pendant les années de gloire. Parmi eux, j’entrevois un autre « Mobutu » qui risque de finir à l’étranger.
Par Alain Desire Karorero
