Voici un scandale international qui ne choque personne. Les « organisations des droits de l’Homme » sont muettes, les États occidentaux violent au grand jour toutes les conventions internationales qui protègent des personnes acquittées devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR). Même la cour européenne des droits de l’Homme tourne le dos à ces Rwandais, qui ont été emprisonnés pendant dix, treize, quatorze ou quinze ans pour rien. Le FPR, les médias occidentaux et plusieurs organisations internationales des droits de l’Homme les avaient accusés d’avoir planifié le génocide dans leur pays. Avant même d’être arrêtés, ils étaient déjà tous ou quasiment tous condamnés. Ce sont des Hutus Rwandais. Ils étaient présumés coupables alors qu’en démocratie, on a coutume de dire qu’avant d’être jugé, on bénéficie de la présomption d’innocence. Eux n’ont pas eu ce privilège. A partir de 1994, être Hutu, même si l’on n’était pas présent au Rwanda pendant les massacres, on était présumé coupable.
C’est ainsi que l’histoire officielle a traité 85% de la population rwandaise, c’est-à-dire l’équivalent de 85% de la population, française, belge, allemande, américaine, etc. Finalement, le TPIR n’a pas réussi à prouver l’existence d’un plan de génocide. Ils n’ont pas été indemnisés d’avoir passé une décennie ou plus en prison pour une mauvaise ou pour une bonne blague. Pour les vainqueurs de la guerre civile rwandaise, le plan d’un génocide existe, ils l’ont vu, ils en ont la preuve mais cette fameuse preuve n’a jamais été présentée devant le TPIR. C’est un peu comme les preuves des « escadrons de la mort » en Côte d’Ivoire et les prétendus massacres de Gbagbo fabriqués de toutes pièces par Ocampo. Tout le monde en parle mais elles sont invisibles, introuvables, inexistantes. Vous connaissez l’adage : « Malheur aux vaincus » !
Avec la justice internationale, il ne faut jamais être du « mauvais côté » ! Les Hutus étaient du « mauvais côté ». Ils ont été vaincus par Kagame et ils avaient la communauté internationale contre eux. Ils ont payé et continuent de payer une dette qu’ils n’ont jamais contractée. Leur seul tort : ils sont Hutus et perdants de la guerre civile de 1994. Même acquittés de tous les chefs d’accusations, ils restent des parias ou des individus qui seraient susceptibles de « troubler l’ordre public ». C’est ce qui figure souvent sur les documents officiels que délivrent très fièrement des services consulaires, des ministères de l’intérieur ou des Affaires étrangères, de France, de Belgique, du Canada, des États-Unis, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, etc. Être Hutu Rwandais est une galère sans nom au Rwanda et à l’étranger. Il suffit que n’importe quel débile mental se pointe dans un service administratif pour dire : « celui-là a commis le génocide en 1994 », même si sa famille est française, belge, allemande, etc. Il est d’office suspecté et mis en « observation » pendant un an, trois ans, cinq ans, ça dépend. Il n’a droit à rien et ne peut rejoindre sa famille ni en Europe ni en Amérique. Diplômé, ancien ministre, ingénieur, peu importe. C’est un Hutu. Pis, si Paul Kagame écrit pour dire que celui qui a été acquitté par le TPIR ou qui n’a jamais été recherché par ce dernier a quand-même « commis un génocide » ou qu’il est « recherché par le gouvernement rwandais », la France, la Belgique, l’Allemagne, exécute la demande du criminel de guerre, parfois avec un peu de zèle. C’est le dictateur africain qui dicte sa loi aux Occidentaux, moyennant quelques kilogrammes de diamants ou de coltan. C’est bien pour entretenir des « relations amicales ».
Conclusion, il faut cessez d’être Hutu, trouver le moyen pour dire qu’on est Tutsi et victime du génocide. Ce sera mieux. Mais attention, si on réussi à devenir Tutsi, par la grâce du Saint-esprit, il ne faut ni dénoncer ni s’opposer, parce que là, ce ne sera plus le risque de « trouble à l’ordre public », ce sera plutôt la « menace à la sécurité d’État ». Alors il vous reste à trouver le moyen de devenir HUTUSI. Ça, c’est pas garantie
Par Charles Onana